Trois ex-rebelles ivoiriens tués dans des heurts avec la police

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Trois ex-rebelles ivoiriens tues dans des heurts avec la police[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

ABIDJAN (Reuters) - Trois anciens rebelles ivoiriens réclamant le versement de primes ont été tués mardi à Bouaké, la deuxième ville de Côte d'Ivoire, dans des affrontements avec la police qui cherchait à mettre fin à leur manifestation, ont déclaré un policier et un porte-parole des ex-rebelles.

Les violences dans cet ancien bastion de la rébellion, qui avait soutenu le président Alassane Ouatarra en 2011, ont éclaté lorsque d'ex-rebelles, qui réclament 18 millions de francs CFA (27.300 euros) chacun, ont bloqué l'entrée principale au sud de Bouaké.

"Trois rebelles démobilisés ont été tués. Ils n'étaient pas armés", a déclaré Amadou Ouattara, porte-parole des anciens rebelles. "La police a commencé à tirer des grenades lacrymogènes (...) Dans le même temps, ils ont commencé à tirer (à balles réelles)."

Un policier présent au moment des faits conteste cette version. Sous le sceau de l'anonymat, il affirme que l'un des rebelles tenait une grenade qui a accidentellement explosé, faisant trois morts et plus de 20 blessés.

Le 8 mai, d'anciens rebelles démobilisés avaient déjà pris le contrôle d'une voie d'accès à Bouaké pour réclamer le versement de primes à l'Etat ainsi que leur intégration au sein de l'armée nationale.

Une semaine plus tard, la mutinerie semblait avoir gagné de l'ampleur avec d'intenses fusillades signalées à Abidjan, la capitale, et Bouaké, ranimant les craintes de guerre civile, mais les soldats ivoiriens mutinés avaient annoncé le lendemain qu'ils avaient conclu un accord avec le gouvernement sur le versement des primes et accepté de regagner leurs casernes.

Ces incidents étaient le prolongement d'une mutinerie survenue au mois de janvier lorsque les militaires exigeaient du gouvernement le versement de primes.

(Ange Aboa et Loucoumane Coulibaly; Hélène Dauschy pour le service français, édité par Bertrand Boucey)