Richard Ferrand n'a pas songé "une seconde" à démissionner

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(Crédits : Benoit Tessier)

PARIS (Reuters) - Richard Ferrand, fragilisé par des révélations du Canard enchaîné sur ses anciennes activités professionnelles et l'emploi d'assistant parlementaire dont a bénéficié son fils, a exclu jeudi de démissionner du gouvernement.

Le ministre de la Cohésion des territoires n'a "pas une seconde" songé à se retirer, a-t-il dit à des journalistes de BFM TV lors d'un déplacement dans le Finistère.

"On démissionne quand on est coupable de quelque chose. Je ne suis coupable de rien, ni sur le plan légal, ni sur le plan moral", s'est défendu l'ancien député socialiste, devenu l'un des lieutenants d'Emmanuel Macron durant la campagne présidentielle.

Prié de dire s'il serait toujours là après les élections législatives des 11 et 18 juin, il a répondu : "J'espère bien que Dieu me prêtera vie longtemps."

"Les Françaises et les Français veulent que le président ait une majorité pour gouverner. Et moi, je suis un maillon de cette majorité", a encore déclaré Richard Ferrand, qui est également secrétaire général de La République en marche (LREM), le parti d'Emmanuel Macron.

Dans son édition de mercredi, Le Canard enchaîné rapporte que les Mutuelles de Bretagne, qu'il a dirigées jusqu'en 2012, ont loué à partir de 2011 des locaux commerciaux appartenant à sa compagne pour un loyer annuel de 42.000 euros.

L'hebdomadaire satirique a en outre révélé que l'ex-député avait embauché son fils pendant plusieurs mois, en 2014, comme collaborateur parlementaire.

Ces pratiques, qui n'ont a priori rien d'illégal, ont déclenché un concert de réactions, certains, comme Marine Le Pen, allant jusqu'à demander la démission du ministre au nom de la cohérence avec les valeurs prônées par le gouvernement.

Une hypothèse balayée mercredi par le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, à l'issue du conseil des ministres.

(Simon Carraud)