Le gouvernement brésilien ne veut pas de l'armée à Brasilia

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Le gouvernement bresilien ne veut pas de l'armee a brasilia[reuters.com]
(Crédits : Paulo Whitaker)

BRASILIA (Reuters) - Le gouvernement brésilien a annulé jeudi un décret du président Michel Temer autorisant le déploiement de l'armée dans les rues de Brasilia pour faire face aux manifestants qui réclament la démission du chef de l'Etat accusé de corruption.

Michel Temer avait pris cette mesure mercredi soir afin d'aider la police à rétablir l'ordre dans la capitale fédérale, conférant aux soldats le pouvoir de procéder à des arrestations.

Cette décision a indigné nombre de dirigeants de l'opposition mais aussi des alliés du président, tous soucieux d'éviter de voir le pays revenir aux heures sombres de la dictature militaire du milieu des années 1980.

Une cinquantaine de personnes ont été blessées, dont deux sérieusement, lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre dans le centre de la capitale.

Les vitres de plusieurs ministères ont volé en éclats, des meubles du ministère de l'Agriculture ont été brûlés et des barricades de pneus en feu dressées aux abords du Congrès.

Le chef de l'Etat brésilien se défend des accusations portées contre lui et affirme qu'il n'a nulle intention de démissionner. Il dispose encore, pour l'heure, du soutien du PSDB, le troisième parti le plus important du pays.

Les protestataires étaient réunis mercredi à l'appel de partis de gauche, de syndicats et d'autres organisations afin de dénoncer en outre des mesures d'austérité du gouvernement, en particulier une réforme du code du travail perçue comme moins favorable pour les salariés.

(Anthony Boadle, Gilles Trequesser pour le service français)