Intenses combats à Tripoli, 28 morts, 120 blessés

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Intenses combats a tripoli, 28 morts, 120 blesses[reuters.com]
(Crédits : Hani Amara)

TRIPOLI (Reuters) - De violents affrontements se sont produits entre factions armées rivales à Tripoli, la capitale de la Libye, où les troupes fidèles au gouvernement reconnu par les Nations unies s'opposent à des miliciens et des combattants djihadistes.

Des explosions et des tirs intenses d'artillerie ont été entendus dès vendredi matin. Selon des médecins, les combats ont fait 28 morts et 120 blessés.

Selon un porte-parole de la police, une faction alliée du GNA est parvenue à s'emparer de la prison d'Al Hadba où étaient incarcérés plusieurs prisonniers connus dont un des fils de l'ancien dirigeant libyen, Mouammar Khadafi.

"Demain nous allons les déplacer vers un autre lieu, plus sûr", a dit le porte-parole.

Les affrontements signalés vendredi se sont concentrés dans les quartiers d'Abou Salim, de Salahedine et de Kasr bin Gachir. D'importants nuages de fumée étaient visibles s'élevant au-dessus de la capitale libyenne.

Un journaliste de Reuters a aperçu des chars, des véhicules blindés et des camionnettes équipées d'armes lourdes antiaériennes prendre le chemin du nord de Tripoli où se déroulaient les combats.

Dans un communiqué, le gouvernement d'accord national (GNA) a accusé les forces de Khalifa al Ghawill, Premier ministre du Congrès national général (CNG), organisation revendiquant sa légitimité de l'ancien parlement libyen.

Cette structure gouvernementale concurrente à tendance islamiste, non reconnue par la communauté internationale, a été mise sur le défensive par les forces du GNA mais elle dispose de soutiens solides notamment dans la région de Misrata.

Le GNA peine malgré tout à imposer son autorité sur Tripoli, où il s'est installé l'an passé, et au-delà ainsi qu'à affirmer son autorité sur les milices qui composent le pays depuis la chute du dictateur Mouammar Khadafi en 2011.

Un troisième gouvernement installé dans l'est du pays et placé sous la coupe du général renégat Khalifa Haftar conteste également la légitimité du GNA.

(Ahmed Elumani; Pierre Sérisier pour le service français)