Une plateforme d'assistance aux victimes de cyberattaques

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PARIS (Reuters) - Le gouvernement a lancé mardi une plateforme d'assistance aux victimes de cyberattaques, notamment les entreprises, qui sera d'abord expérimentée dans la seule région des Hauts-de-France jusqu'en octobre, puis étendue à l'ensemble du territoire.

Ce dispositif, élaboré par l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi) et copiloté par le ministère de l'Intérieur, est particulièrement adressé aux particuliers, petites et moyennes entreprises et collectivités territoriales, jusqu'ici peu ou pas accompagnés en cas d'attaque informatique.

Cette plateforme (www.cybermalveillance.gouv.fr) vise notamment à mettre en relation les usagers avec des prestataires agréés susceptibles de restaurer leurs systèmes, en fonction du type d'attaque dont ils sont victimes.

Elle comprend un volet prévention et sensibilisation au risque numérique et constitue dans l'esprit de ses concepteurs un observatoire qui permettra de recenser ces attaques et de mieux les anticiper à l'avenir.

Un groupement d'intérêt public (GIP), l'Acyma, a été constitué pour gérer ce dispositif et lui assurer un financement mixte public-privé. Dans l'immédiat, le budget de GIP est assuré par une subvention d'un million d'euros de l'Anssi.

Il sera porté à 2,5 millions d'euros en 2019 et financé à terme à 25% sur fonds publics et 75% sur fonds privés, avec un effectif de 25 à 30 personnes en vitesse de croisière, selon un document de présentation remis à la presse.

Selon le directeur général du GIP, Jérôme Notin, seul le Luxembourg dispose à ce jour d'un dispositif de ce type, dont s'inspire d'ailleurs en partie le système lancé par la France.

Le GIP Acyma compte notamment parmi ses membres fondateurs les chambres de commerce et d'industrie et la CPME, ainsi que la Fédération française de l'assurance (FFA).

Selon ses concepteurs, le Medef, autre organisation patronale, devrait les rejoindre prochainement. "C'est une question de temps", a déclaré Jérôme Notin à la presse.

(Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse)