Aliot refuse de se rendre à une convocation de la police

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(Crédits : Robert Pratta)

PARIS (Reuters) - Louis Aliot, vice-président du Front national, ne s'est pas rendu à une convocation de la police jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur les assistants parlementaires européens du parti, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Ceccaldi, qui a confirmé des informations de sources judiciaire et policière.

Le compagnon de Marine Le Pen, qui a été élu dimanche député des Pyrénées-Orientales, était convoqué par l'OCLCIFF (Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales), à Nanterre (Hauts-de-Seine), près de Paris, le service chargé de mener cette enquête.

Il siégeait jusqu'à présent au Parlement européen et est à ce titre couvert par une immunité parlementaire d'eurodéputé.

Me Marcel Ceccaldi a précisé à Reuters que la convocation avait été adressée à son client le 14 juin, soit dans l'entre-deux-tours des élections législatives.

L'avocat de Louis Aliot a vu dans cette démarche une "instrumentalisation de l'action judiciaire" visant à constituer un "contre-feu" alors que plusieurs ministres étaient fragilisés par des "affaires".

La présidente du Front national Marine Le Pen, qui réfute les soupçons d'emplois fictifs et dément toute utilisation frauduleuse de fonds européens, avait refusé de se rendre à une convocation des juges en vue d'une possible mise en examen dans ce même dossier en mars.

Elle était alors engagée dans la campagne électorale en vue de l'élection présidentielle - qu'elle a finalement perdue face à Emmanuel Macron au second tour le 7 mai - et avait déclaré qu'elle ne se rendrait à aucune convocation jusqu'aux législatives des 11 et 18 juin.

Comme Louis Aliot, Marine Le Pen, qui était également eurodéputée, a décroché dimanche dernier un siège à l'Assemblée.

L'information judiciaire sur les assistants parlementaires du FN au Parlement européen a été ouverte en décembre dernier par le parquet de Paris.

Les députés européens ont entamé fin avril la procédure de levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen dans ce dossier.

(Service France, édité par Yves Clarisse)