Les banques ne doivent pas attendre d'aide publique, dit la BCE

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(Crédits : Kai Pfaffenbach)

FRANCFORT (Reuters) - Les banques de la zone euro doivent prendre de nouvelles mesures courageuses pour réduire leur montagne de créances douteuses et ne pas s'attendre à ce que le secteur public leur apporte une solution globale, a déclaré jeudi Pentti Hakkarainen, un membre du conseil de surveillance de la Banque centrale européenne.

Les banques de la zone euro, alourdies par quelque 900 milliards d'euros de prêts non-performants (NPL), tardent à s'en défaire, évoquant souvent la nécessité de créer une structure de défaisance ("bad bank") publique parce que le marché privé est étroit et peu liquide pour les créances douteuses et qu'elles ne peuvent donc les vendre qu'avec de très fortes décotes.

Hakkarainen a ajouté que les banques devaient améliorer leur efficacité et qu'une menace crédible de défaut, les pertes étant supportées par les investisseurs privés plutôt que par le contribuable, était fondamentale pour la bonne santé du secteur.

La banque italienne Intesa Sanpaolo a posé mercredi des conditions draconiennes pour reprendre les actifs sains de deux banques vénètes en difficulté pour un euro symbolique, des conditions qui supposent notamment que leurs créances douteuses soient logées dans une structure de défaisance.

Rome compte sur l'appui d'Intesa pour éviter un "bail-in" de Banca Popolare di Vicenza et Veneto Banca, autrement dit l'application de la nouvelle réglementation européenne qui impose de mettre à contribution les actionnaires, créanciers et déposants avant de pouvoir recourir à une aide publique.

(Balazs Koranyi, Juliette Rouillon pour le service français)