Un sursis d'une semaine pour une offre ferme à GM&S

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(Crédits : Pool New)

PARIS (Reuters) - Le tribunal de commerce de Poitiers a accordé vendredi un sursis d'une semaine aux salariés de l'équipementier GM&S Industry en repoussant sa délibération sur la possible liquidation du site au 30 juin, selon les délégués syndicaux de l'usine.

C'est l'annonce qu'attendaient les salariés, en ce moment en négociation avec le gouvernement et le possible repreneur, l'équipementier GMD.

"On ne voulait pas être liquidés aujourd'hui. Donc c'est positif. Maintenant, soit GMD nous fait une offre dans la semaine, soit on est liquidés", a dit Patrick Brun, délégué CGT à Reuters.

Le groupe GMD a de nouveau manifesté son intérêt en début de semaine en envoyant une lettre d'intention à l'administrateur judiciaire, précisant qu'il souhaitait reprendre de 110 à 120 salariés sur les 277 que compte le site, selon l'avocat du comité d'entreprise, Jean-Louis Borie.

Aucune offre ferme n'a toutefois été déposée depuis.

Les salariés, qui réclamaient une reprise de 240 travailleurs, se sont déclarés prêts vendredi à discuter avec le repreneur. Ils doivent tenir une rencontre à ce sujet au ministère de l'Economie mardi, selon Patrick Brun.

Le gouvernement, qui a rencontré les délégués syndicaux le 16 et le 22 juin, avait dit espérer une offre dans la semaine.

Dans un communiqué, il précisait que les constructeurs automobiles PSA et Renault, les principaux donneurs d'ordres, avaient "précisé leurs engagements de commandes pluriannuels, pour garantir une activité pérenne sur le site."

Il ajoutait que "les conditions préalables fixées par le repreneur et liées à l'environnement et à l'immobilier" avaient été réglées.

Les salariés disent ne pas perdre espoir. "On s'attendait à cette décision de la part du tribunal. On a donc une semaine pour négocier et convaincre", a dit Patrick Brun.

Les négociations porteront, selon lui, sur le nombre de travailleurs repris et le montant des indemnités offertes aux salariés menacés de perdre leur emploi.

(Caroline Pailliez, édité par Yves Clarisse)