Les Albanais aux urnes avec l'UE en point de mire

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Les albanais aux urnes avec l'ue en point de mire[reuters.com]
(Crédits : Stringer)

TIRANA (Reuters) - Les Albanais sont appelés aux urnes ce dimanche pour des élections législatives dont l'issue sera décisive en vue de l'adoption de réformes juridiques nécessaires à l'adhésion à l'Union européenne.

Le Parti socialiste au pouvoir est en tête des intentions de vote devant le Parti démocrate, mais rien ne permet de savoir s'il atteindra la majorité absolue. Aucun des deux n'y est parvenu lors des scrutins de 2009 et de 2013.

Les bureaux de vote ont ouvert à 07h00 (05h00 GMT) et fermeront à 19h00.

La campagne a été rude, mais n'a donné lieu à aucun débordement, le Premier ministre Edi Rama, issu du PS, et son rival démocrate Lulzim Basha ayant conclu un pacte de bonne conduite.

Les deux camps espèrent pouvoir gouverner sans le Mouvement socialiste pour l'intégration du président élu Ilir Meta, dont l'appui leur a permis de gouverner à tout de rôle, ces huit dernières années.

"Les socialistes veulent vos suffrages pour gouverner seuls parce que nous voulons bâtir un Etat de droit. Les petits partis cherchent à défendre des intérêts, pas des valeurs", a lancé vendredi Edi Rama, lors d'un rassemblement électoral dans sa circonscription de Vlore.

Socialistes et démocrates, qui n'ont pas évoqué l'hypothèse d'une cohabitation, sont favorables à une accélération de l'intégration européenne.

Les réformes judiciaires souhaitées par Bruxelles pour éradiquer la corruption seront les premières priorités du prochain gouvernement. L'Albanie espère pouvoir adhérer à l'UE d'ici une dizaine d'années et le Premier ministre a estimé le mois dernier que le feu vert à l'ouverture des négociations d'adhésion pourrait être obtenu avant la fin de l'année.

Depuis son arrivée aux affaires, la collecte des impôts s'est améliorée, tout comme la distribution d'électricité, et la croissance économique est passée de 0,97 à 3,45% entre 2013 et 2016. L'ancien maire de Tirana n'est toutefois pas parvenu à créer les 300.000 emplois qu'il avait promis, ni à étendre l'assurance maladie gratuite à tous les Albanais de plus de 40 ans.

(, Jean-Philippe Lefief pour le service français)