Le chômage est reparti à la hausse en mai

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Le chomage est reparti a la hausse en mai[reuters.com]
(Crédits : © Eric Gaillard / Reuters)

PARIS (Reuters) - Le chômage est reparti à la hausse en mai, le nombre de demandeurs d'emploi sans aucune activité augmentant de 0,6% en France métropolitaine, selon les chiffres publiés lundi par le ministère du Travail, les premiers du quinquennat d'Emmanuel Macron.

Le nombre de chômeurs en catégorie A a ainsi progressé de 22.300 pour atteindre 3.494.100. Parallèlement, le nombre de chômeurs inscrits en catégories A, B ou C - ceux qui sont tenus de rechercher un emploi - a augmenté de 0,5%, soit 25.800 personnes en plus, pour atteindre 5.560.800, un nouveau record.

En ajoutant les départements d'outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A a augmenté de 0,6%, à 3.750.900, et celui des catégories A, B et C de 0,5%, à 5.864.000.

Sur un an, le chômage en catégorie A a reculé de 0,8% en France métropolitaine et de 0,7% avec les Dom, et augmenté de 2,3% en catégories A, B et C en France métropolitaine et de 2,3% avec les Dom.

Les effectifs de la catégorie D - notamment soutenus par plan de 500.000 formations supplémentaires pour les demandeurs d'emploi annoncé par François Hollande début 2016 et qui a depuis été prolongé jusqu'à mi-2017 - ont diminué de 1,0% le mois dernier en France métropolitaine et progressent de 2,4% sur un an.

Au sein de la catégorie A, la hausse de mai a concerné toutes les catégories d'âge, qu'il s'agisse des jeunes (+0,3%), des 25-49 ans (+0,8%) ou des seniors (+0,5%).

Sur un an, le total des jeunes chômeurs en catégorie A décroît de 6,1%, celui des 25-49 ans recule de 1,2% mais celui des seniors progresse de 3,3%.

L'EXÉCUTIF SE FOCALISE SUR LE TAUX DE CHÔMAGE

Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d'un an à Pôle emploi (en catégorie A, B ou C en France métropolitaine), considérés comme chômeurs de longue durée, progresse de 1,0% sur un mois et recule de 0,4% sur un an.

Leur proportion dans le nombre total de chômeurs progresse de 0,2 point sur un mois et recule de 1,2 point sur un an, à 43,9%.

L'ancienneté moyenne en catégories A, B et C était de 583 jours, soit deux de plus qu'en avril.

La ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a annoncé qu'elle voulait lancer une réflexion sur la mesure du chômage et qu'elle ne commenterait pas les chiffres mensuels, dont la volatilité "brouille plus qu'elle n'éclaire les tendances de fond sur le niveau de chômage".

A la différence de l'évolution irrégulière du nombre d'inscrits à Pôle emploi, le taux de chômage calculé par l'Insee selon les critères du Bureau international du travail (BIT), qui permet les comparaisons internationales, est orienté à la baisse depuis le printemps 2015.

D'après les dernières prévisions de l'Insee, il devrait poursuivre sa décrue cette année et s'établir à 9,4% de la population active française (départements d'outre-mer inclus) en fin d'année, contre 9,6% à la fin du premier trimestre.

Le programme présidentiel d'Emmanuel Macron prévoyait un retour du taux de chômage à 7% en 2022, sous l'effet notamment d'une amélioration de la compétitivité des entreprises par une baisse de la fiscalité et d'un assouplissement du droit du travail, que l'exécutif compte boucler avant le 21 septembre.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)