Le patron de Deutsche Telekom défend la performance de T-Mobile US

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(Crédits : Bernadett Szabo)

DÜSSELDORF (Reuters) - Le président du directoire de Deutsche Telekom a salué la performance de sa filiale américaine T-Mobile US tout en refusant de commenter les nouvelles spéculations sur une éventuelle fusion dans le marché américain de la téléphonie mobile.

Deutsche Telekom a longtemps cherché un acquéreur pour T-Mobile US, qui représente l'essentiel de ses bénéfices et de sa croissance. L'opérateur allemand a notamment discuté par le passé avec Sprint, AT&T et Dish, mais récemment, il a dit vouloir conserver le contrôle de sa filiale américaine.

"Nous sommes extrêmement performants aux Etats-Unis, avec une croissance à deux chiffres. Nous avons augmenté le nombre de nos abonnés, d'un million, pour un quatorzième trimestre d'affilée. L'activité américaine est supérieure à nos opérations en Europe et notre direction là-bas est fantastique", a déclaré Tim Höttges.

Ces commentaires ont été effectués devant la presse lundi soir, avant l'annonce de discussions sur un partenariat entre Sprint, le quatrième opérateur télécoms des Etats-Unis, et les câblo-opérateurs américains Charter Communications et Comcast

En Bourse, l'action Deutsche Telekom a perdu jusqu'à 3,1% en matinée mardi avant de réduire ses pertes à 1,74% à 09h30 GMT. Il reste l'une des dix plus fortes baisses de l'EuroFirst 300 et est en queue de peloton de l'indice sectoriel européen des télécoms, en repli de 0,64% au même moment.

"La probabilité que cette transaction aboutisse a été lourdement affectée", a déclaré un trader basé à Francfort, faisant référence à un éventuel accord de fusion entre Sprint et T-Mobile US.

En cas d'accord avec les deux câblo-opérateurs américains, Sprint ne renoncerait pas pour autant à fusionner avec T-Mobile US, filiale à 64% de Deutsche Telekom, ont toutefois indiqué des sources lundi à Reuters.

Tim Höttges a refusé de répondre aux sollicitations de Reuters sur une éventuelle consolidation aux Etats-Unis, se contentant de déclarer que le marché américain était plus attractif qu'en Europe.

"Les conditions du marché américain sont clairement meilleures. Il existe des politiques cohérentes pour un marché unique de 330 millions de clients, alors qu'en Europe, nous ne pouvons pas le faire. Le marché est trop réglementé", a-t-il fait valoir.

En février, Reuters, citant des sources proches du dossier, avait rapporté que le conglomérat japonais Softbank, maison mère de Sprint, était prêt à abandonner le contrôle de sa filiale américaine à T-Mobile US pour conclure un accord de fusion entre les deux opérateurs.

(Matthias Inverardi; Claude Chendjou pour le service français, édité par Bertrand Boucey)