De Rugy, un ex-écolo expérimenté pour présider l'Assemblée

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(Crédits : Pool New)

PARIS (Reuters) - Écologiste récemment passé sous la bannière de La République en marche (LREM), fort d'une longue expérience parlementaire, François de Rugy accède à 43 ans à la présidence de l'Assemblée nationale, où il a été constamment réélu depuis 2007.

Ce Nantais de naissance a été réélu le 18 juin dernier député de la Loire-Atlantique pour un troisième et "dernier mandat", a-t-il promis, sous l'étiquette du parti présidentiel.

Même l'opposition reconnaît ses qualités.

"Il a l'expérience, il a les qualités requises mais Emmanuel Macron s'était engagé pendant la campagne à ce que ce soit une femme qui préside l'Assemblée. La promesse n'est donc pas tenue", a commenté mardi devant la presse le président du groupe "Nouvelle gauche" à l'Assemblée, Olivier Faure.

Co-fondateur du parti Écologistes, François de Rugy avait participé en janvier dernier à la primaire de la gauche en vue de l'élection présidentielle, remportée par le socialiste Benoît Hamon.

Crédité de 3,82% des voix lors ce scrutin, il avait rejoint La République en marche en vue des élections suivantes.

Avant d'être parlementaire, François de Rugy avait occupé entre 1997 et 2002 les fonctions de secrétaire général du groupe radical, citoyen et vert (RCV), entité composée d'élus divers gauche et écologistes.

Elu en 2007 sous l'étiquette verte, il siège comme simple député. A sa réélection cinq ans plus tard, il prend la co-présidence du tout nouveau groupe écologiste à l'Assemblée - une première dans l'histoire parlementaire - aux côtés de Barbara Pompili, jusqu'à la dissolution du groupe en mai 2016.

Une rupture liée aux positions irréconciliables entre les députés écologistes désireux de soutenir le gouvernement socialiste, dont il faisait partie, et les partisans d'une ligne plus dure comme l'ancienne ministre Cécile Duflot.

Estimant que le parti s'enfonçait alors "dans une dérive gauchiste", François de Rugy avait rejoint le groupe socialiste et avait été élu vice-président de l'Assemblée nationale.

Réélu le 18 juin dernier sous l'étiquette LREM, il estime être en phase avec sa circonscription, qui a placé Emmanuel Macron largement en tête au premier tour de l'élection présidentielle avec 33% des voix, contre 24% au niveau national.

François de Rugy est opposé au projet controversé de construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), et dit se satisfaire dans l'immédiat de la "médiation" proposée par le gouvernement.

(Elizabeth Pineau et Emile Picy, édité par Yves Clarisse)