Pas d'autre référendum pour l'indépendance de l'Ecosse dans l'immédiat

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Report d'un nouveau referendum pour l'independance de l'ecosse[reuters.com]
(Crédits : Russell Cheyne)

EDIMBOURG (Reuters) - La Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, a déclaré mardi qu'elle attendrait que les conditions de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne soient clarifiées avant d'organiser un second référendum pour l'indépendance de l'Ecosse.

En mars, la Première ministre britannique, Theresa May, avait rejeté une demande de Nicola Sturgeon d'organiser un nouveau référendum dans les deux ans à venir.

Consultés en septembre 2014, les Écossais avaient rejeté à 55% l'indépendance du pays, mais Nicola Sturgeon estime que le contexte du Brexit a changé la donne.

Les électeurs du Royaume-Uni ont voté globalement en faveur d'une sortie de l'Union européenne lors du référendum du 23 juin 2016, mais les Écossais ont eux choisi à 62% le maintien dans l'UE et redoutent les effets de ce divorce sur leur économie.

Mais le faible score des nationalistes du SNP aux élections législatives du 8 juin a amené la Première ministre écossaise à différer sa demande de référendum. Le SNP a perdu 21 des 56 sièges qu'il détenait au Parlement de Westminster.

S'exprimant devant le Parlement écossais, Nicola Sturgeon a déclaré qu'elle entendait offrir à ses compatriotes la possibilité de faire sécession une fois les conséquences du Brexit clairement établies.

"Nous allons, de bonne foi, redoubler d'efforts et nous atteler à la tâche pour faire en sorte que les discussions sur le Brexit prennent en compte les intérêts de l'Ecosse", a-t-elle dit. "Nous sommes face à un Brexit pour lequel nous n'avons pas voté, et qui est d'une certaine manière plus extrême que ce que la plupart d'entre nous auraient imaginé il y a un an".

Interrogée auparavant à Londres par la chaîne de télévision Sky, Theresa May a redit son opposition à la tenue d'un second référendum, invitant Nicola Sturgeon "à oublier cette question".

"Il convient maintenant au Royaume-Uni de se rassembler, pas de se diviser", a-t-elle dit.

(Elisabeth O'Leary, Arthur Connan et Gilles Trequesser pour le service français)