Les députés britanniques rejettent un amendement travailliste

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Premier vote de la nouvelle chambre des communes, un test pour may[reuters.com]
(Crédits : Stefan Wermuth)

LONDRES (Reuters) - La Chambre des communes britannique a rejeté mercredi un amendement déposé par l'opposition travailliste à un projet de loi du gouvernement de Theresa May visant à plafonner la hausse des salaires de certains fonctionnaires.

Ce vote, le premier depuis les élections législatives du 8 juin qui ont vu les conservateurs perdre la majorité absolue dont ils disposaient, faisait figure de test grandeur nature pour Theresa May, qui a conclu lundi une alliance avec le Parti unioniste démocrate (DUP) d'Irlande du Nord après deux semaines de négociations plus difficiles que prévu.

Les députés ont rejeté par 323 voix contre 309 cette initiative qui aurait constitué une première entorse aux politiques d'austérité menées depuis des années par les conservateurs.

Les Tories disposant de 318 sièges et le DUP de 10, cela signifie que les deux partis de la coalition gouvernementale n'ont pas fait le plein des voix, ni même atteint le seuil de la majorité absolue (326). Et, ce, malgré le retour précipité du ministre des Affaires étrangères, Boris Johnson, qui était en Suisse pour des négociations sur Chypre.

Le chef de file du Labour, Jeremy Corbyn, à l'initiative de cet amendement, l'a justifié par la détermination de son parti à s'opposer aux coupes budgétaires que veulent imposer, selon lui, les conservateurs aux services de police et aux pompiers pour équilibrer le budget de l'Etat.

Evoquant, dans un communiqué diffusé avant le vote de la Chambre des communes, l'incendie meurtrier de la tour Grenfell, à Londres, et les récents attentats islamistes qui ont visé la Grande-Bretagne, Corbyn avait fait valoir que les services d'urgence "méritent les augmentations de salaires qui leur ont été refusées depuis sept ans".

Le dirigeant travailliste estimait par ailleurs que Theresa May n'avait "pas de majorité, pas de mandat et pas de programme" et se disait prêt "à former un gouvernement avec une politique et un projet pour bâtir un pays au service du plus grand nombre et non de quelques-uns".

(Elizabeth Piper et Guy Faulconbridge; Pierre Sérisier et Tangi Salaün pour le service français)