SEOUL (Reuters) - Les autorités de Corée du Nord ont réclamé mercredi que leur soit livrée l'ex-présidente sud-coréenne Park Geun-hye, afin de pouvoir l'exécuter pour complot en vue d'assassiner le numéro un nord-coréen, rapporte l'agence de presse officielle du Nord, KCNA.

"Des révélations ont montré" que Park avait ourdi un complot en vue de faire assassiner Kim Jong-un en 2015, écrit KCNA, sans divulguer ses sources. Un journal japonais, Asahi, a rapporté lundi qu'en 2015, Park avait approuvé un projet de renversement du régime du Nord.

Les services de renseignement sud-coréens ont réagi mercredi en affirmant qu'il n'y avait "aucune raison" d'affirmer que Park avait donné des ordres en ce sens.

La Corée du Nord, qui réclame aussi que lui soit livré Lee Byung-ho, chef des services d'espionnage sud-coréens sous Park Geun-hye, avertit que tout Américain ou Coréen du Sud qui complotera en vue d'assassiner Kim Jong-un sera exécuté, ajoute KCNA.

"Nous déclarons, ici et à l'étranger, que nous imposerons la peine de mort à la traîtresse Park Geun-hye et à son ex-directeur des services de renseignement(...), coupables de terrorisme d'Etat, qui ont ourdi l'odieux complot de s'en prendre au dirigeant suprême de la République populaire et démocratique de Corée", écrit KCNA.

Park Geun-hye, destituée par le parlement sud-coréen pour trafic d'influence et abus de pouvoir, a été arrêtée et placée en détention fin mars en l'attente de son procès pour corruption.

(Jack Kim; Eric Faye pour le service français)