L'administration Trump précise le décret anti-immigration

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(Crédits : Russell Boyce)

WASHINGTON (Reuters) - L'administration américaine exigera des ressortissants de six pays principalement musulmans et de tous les réfugiés sollicitant un visa d'entrée aux Etats-Unis qu'ils justifient de la présence sur le sol américain d'un membre proche de leur famille ou de liens étroits avec une entreprise ou une entité.

Ces nouvelles directives, d'abord révélées par l'agence Associated Press, mettent en oeuvre la décision de la Cour suprême, qui a autorisé lundi l'interdiction temporaire d'entrée dans le pays visant des ressortissants de six pays à majorité musulmane et tous les réfugiés pour autant qu'ils "ne possèdent aucune relation digne de foi avec des personnes ou des entités présentes aux Etats-Unis".

La plus haute cour de justice fédérale a ainsi validé partiellement le décret du président Donald Trump, qui aurait dû prendre effet le 16 mars pour 90 jours, et concerne six pays - Iran, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen.

Les demandeurs de visa originaires de ces pays devront démontrer qu'ils ont un parent proche (mari, épouse, enfant, gendre, belle-fille, frère ou soeur) établi aux Etats-Unis, précise le mémo du département d'Etat que Reuters a pu consulter mercredi.

En revanche, les grands-parents, les petits-enfants de même que les oncles, tantes, nièces, neveux, cousins, beaux-frères ou belles-soeurs et fiancés n'entrent pas dans cette catégorie.

Les directives prévoient aussi que toute relation avec une entité américaine devra être "formelle, documentée et effectuée dans le cours d'opérations normales plutôt que dans le but d'échapper à l'E.O.", l'Executive Order ou ordonnance présidentielle signée le 6 mars par Donald Trump.

La note, qui indique aux agents consulaires américains comment interpréter l'arrêt de la Cour suprême, précise qu'"un salarié ayant accepté une offre d'emploi d'une entreprise aux Etats-Unis ou un universitaire invité à s'adresser à un public aux Etats-Unis seront exemptés" du "travel ban".

En revanche, quelqu'un qui ne disposerait que d'une réservation dans un hôtel sera interdit de visa.

(Arshad Mohammed et Yeganeh Torbati; Henri-Pierre André pour le service français)