Le lancement d'Orange Bank repoussé à la fin de l'été

reuters.com  |   |  382  mots

PARIS (Reuters) - Orange a reporté à la fin de l'été le lancement de son offre bancaire mobile, Orange Bank, qu'il prévoyait initialement de proposer le 6 juillet.

"J'ai décidé de prolonger la phase de test", déclare Stéphane Richard, le PDG de l'opérateur télécoms, au magazine Paris Match publié jeudi.

"Nous allons prendre le temps nécessaire car nous ne pouvons pas nous permettre d'avoir le moindre bug", justifie-t-il.

L'opérateur n'a pas fourni de nouvelle date de lancement.

Le syndicat CFE-CGC d'Orange avait plaidé pour un report à la rentrée face aux incidents signalés par les salariés testeurs de l'offre.

"Le niveau des interfaces digitales et les parcours clients ne sont pas à la hauteur des attentes du marché. Nous ne pouvons pas nous permettre de décevoir nos clients", écrivait le syndicat dans une lettre adressée il y a deux jours à Marc Rennard, responsable chez Orange de l'expérience client et de la banque mobile.

Environ 2.000 salariés d'Orange en France testent actuellement l'application.

Ce retard est en revers en termes de communication pour Orange qui avait officialisé la date du 6 juillet à l'occasion de son show annuel dédié à l'innovation, fin avril.

Stéphane Beyazian, analyste à Raymond James, relativise en revanche son impact en termes économiques.

"Le marché n'a pas d'attente sur un succès d'Orange Bank en France. Il pourrait être surpris si cela fonctionne mais c'est un projet sur 10 ans, donc qu'ils le sortent maintenant ou dans trois mois, ce n'est pas crucial", estime-t-il.

Orange ambitionne de concurrencer les acteurs bancaires traditionnels avec une offre gratuite et innovante, par laquelle il compte aussi fidéliser ses abonnés.

Confronté à une forte pression concurrentielle et réglementaire sur son coeur de métier, le numéro un français des télécoms a fait des services financiers un des axes prioritaires de sa diversification.

Avec Orange Bank, il espère séduire deux millions d'abonnés en l'espace de dix ans. Il mise pour cela sur son gisement de 30 millions de clients mobiles, son réseau déjà fourni de boutiques et un cadre réglementaire permettant désormais de changer plus facilement d'établissement bancaire.

(Gwénaëlle Barzic, Jean-Michel Bélot et Mathieu Rosemain, édité par Dominique Rodriguez)