Libérez les Iraniens détenus chez vous, dit Téhéran à Washington

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(Crédits : Carlos Barria)

BEYROUTH (Reuters) - Les autorités iraniennes ont demandé samedi aux Etats-Unis de libérer les Iraniens en détention sur leur territoire, en réponse à l'appel de Donald Trump qui a réclamé la libération de trois Américains détenus en Iran.

"L'Amérique doit rapidement libérer les prisonniers iraniens sur son sol", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, à Téhéran, cité par l'agence de presse Isna.

Vendredi, Donald Trump avait exhorté Téhéran à renvoyer aux Etats-Unis Robert Levinson, qui a disparu en Iran voici plus de dix ans, et à remettre en liberté l'homme d'affaires Siamak Namazi et son père, Baquer, tous deux derrière les barreaux pour espionnage.

L'Iran, a averti le président américain, s'exposera "à de nouvelles conséquences graves" si ces trois hommes ne recouvrent pas la liberté.

Siamak Namazi, 46 ans, et son père Baquer Namazi, 80 ans, ont été condamnés en octobre à dix ans de réclusion pour espionnage et coopération avec les Etats-Unis. Siamak avait été arrêté en octobre 2015 alors qu'il rendait visite à sa famille à Téhéran, et Baquer, ancien gouverneur d'une province d'Iran et ancien responsable de l'Unicef, a été à son tour arrêté en février 2016, selon des membres de leur famille.

Quant à Robert Levinson, ancien agent du FBI et de la DEA (Drug Enforcement Administration), il a disparu en Iran en 2007. Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé samedi qu'il avait quitté l'Iran voici plusieurs années déjà et ignorer où il se trouve aujourd'hui.

"Les déclarations de la Maison blanche témoignent, comme d'habitude, de son ingérence dans les affaires intérieures de l'Iran, et ses exigences sont inacceptables et rejetées", a déclaré Bahram Qassemi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, concernant les demandes de Trump.

Washington a imposé mardi de nouvelles sanctions économiques à la République islamique en lui reprochant de violer l'esprit de l'accord international sur ses activités nucléaires avec son programme balistique et de mener des "activités nocives" au Proche-Orient.

(Babak Dehghanpisheh; Eric Faye pour le service français)