ADP relève encore sa prévision de trafic avec l'international

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Adp releve encore sa prevision de trafic avec l'international[reuters.com]
(Crédits : Benoit Tessier)

par Cyril Altmeyer

PARIS (Reuters) - Groupe ADP a relevé lundi pour la deuxième fois sa prévision de trafic pour 2017, profitant de la croissance des vols internationaux et du dynamisme des compagnies low cost en Europe.

L'exploitant des aéroports de Roissy et d'Orly précise dans un communiqué prévoir pour cette année une hausse de 3,5% à 4,0% de son trafic en 2017 alors qu'il tablait sur une croissance de 2,5% à 3,5% en avril et de seulement 1,7% à 2,2% en février.

L'association du transport aérien international (Iata) a elle aussi revu en hausse en juin sa prévision de croissance de trafic mondial pour 2017, de +5,1% à 7,4%, soit le même rythme qu'en 2016, dans un contexte bien plus favorable qu'attendu.

Au premier semestre, le trafic de Paris Aéroport (Roissy et Orly) a progressé de 5,0%, tiré par l'Afrique, l'Amérique du Nord et l'Asie-Pacifique.

Sur cette période, Groupe ADP a amélioré son excédent brut d'exploitation (Ebitda) de 3,7% à 547 millions d'euros, hors plus value-liée liée à l'extension de son hub cargo, et confirme que l'indicateur devrait être orienté à la hausse sur l'année.

Le chiffre d'affaires semestriel du groupe augmente de 2,4%, mais les ventes par passager des boutiques côté pistes a stagné à 18,1 euros, malgré le dynamisme du luxe.

Groupe ADP a subi une chute d'environ 15% de ses ventes de tabac sous douane depuis la mise en place du paquet neutre au 1er janvier, a précisé le directeur financier Philippe Pascal lors d'une conférence téléphonique, les voyageurs étrangers peinant à reconnaître leurs marques de cigarettes.

Il s'est félicité de l'amélioration de la fluidité de l'embarquement dans les aéroports parisiens depuis le week-end du 14 juillet grâce à la mise en service de nouveaux sas de contrôle automatique des passeports Parafe et à des renforts de police.

Selon plusieurs proches du dossier, le gouvernement pourrait étudier une prochaine privatisation de Groupe ADP, dont l'Etat détient 50,6%.

"Nous n'avons aucun élément particulier sur un éventuel désengagement de l'Etat, aucune commande particulière, et notre énergie est entièrement consacrée au pilotage au quotidien de l'entreprise", a toutefois déclaré Philippe Pascal.

(Edité par Benjamin Mallet)