Renouvelables : Shell et Softbank intéressés par Equis

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Renouvelables: shell et softbank interesses par equis[reuters.com]
(Crédits : China Stringer Network)

par Anshuman Daga

SINGAPOUR (Reuters) - Royal Dutch Shell et SoftBank figurent parmi les candidats qui envisagent de faire une offre sur Equis Energy, le premier producteur d'énergies renouvelables privé d'Asie, valorisé jusqu'à cinq milliards de dollars (4,29 milliards d'euros), selon des sources proches du dossier.

Des sociétés de négoce japonaises, des fonds de pension mondiaux et des fonds d'investissement sont également en lice pour le rachat de l'entreprise singapourienne à l'heure où beaucoup de pays asiatiques misent sur le développement des énergies renouvelables dont les coûts baissent, ont ajouté ces sources, précisant que les premières offres devraient être soumises cette semaine.

Equis possède un portefeuille de 97 projets, incluant des actifs dans l'énergie solaire, l'éolien ou l'énergie hydroélectrique, répartis au Japon, en Inde, aux Philippines et en Australie.

"Ce que cela permet c'est (de posséder) une grande plate-forme pour quelqu'un qui veut avoir une vue pan-asiatique du secteur de l'énergie renouvelable", explique Sharad Somani, du cabinet d'audit KPMG.

Equis appartient à Equis Funds Group, qui a levé 2,7 milliards de dollars auprès d'investisseurs internationaux ces cinq dernières années pour développer des infrastructures, la plupart dans les énergies renouvelables.

Equis funds a été fondé par un groupe de cadres supérieurs, dont beaucoup travaillait pour la banque australienne d'investissement Macquarie Group.

CONSORTIUMS EN PRÉSENCE

Les candidats forment des consortiums afin de pouvoir diviser le portefeuille, certains n'étant intéressés que par quelques actifs, ont encore dit les sources.

Equis est susceptible de demander entre 4 et 5 milliards de dollars pour la totalité de ses projets mais certains acheteurs ne veulent payer que pour les actifs tangibles en sa possession.

Equis possède un portefeuille de projets opérationnels d'une capacité de 4,4 gigawatts et des projets en cours de développement représentant 6,7 gigawatts supplémentaires.

"Mon sentiment est qu'un investisseur stratégique peut estimer le potentiel des éventuels nouveaux projets dans les trois à cinq prochaines années bien mieux qu'un investisseur purement financier", poursuit Sharad Somani.

Engie, un consortium formé par le conglomérat financier japonais Orix et le fonds de pension néerlandais APG, un autre groupe composé de l'investisseur I Squared Capital et d'une société de négoce japonaise sont également des acheteurs potentiels, ont expliqué les sources, ajoutant que certaines sociétés du sud-est asiatique pourraient également s'associer à ces consortiums.

Shell, SoftBank et Equis ont tous les trois refusé de commenter ces informations. Chez Engie, I Squared et APG, personne n'était disponible dans l'immédiat.

Un banquier a estimé que les actifs japonais, qui constituent la plus grande partie de la valeur du portefeuille d'Equis, sont essentiels pour que l'opération s'avère un succès pour les acheteurs quels qu'ils soient. Il a ajouté que la formule gagnante pour un consortium comportait un grand fonds de pension ou un autre fonds d'investissement à long terme.

En avril, Equis avait annoncé avoir choisi Credit Suisse et JPMorgan comme conseillers financiers pour une revue stratégique portant sur son portefeuille de projets d'énergie renouvelables.

La société avait envisagé une introduction en Bourse à Singapour l'année dernière mais a ensuite décidé de vendre, ont dit les sources.

(Avec Kane Wu à Hong Kong, Taiga Uranaka, Ritsuko Ando et Sam Nussey à Tokyo, Florence Tan à Singapuour, Enrico Dela Cruz à Manille et Andrew Callus à Paris; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)