Poutine : nous riposterons contre des sanctions US "illégales"

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(Crédits : Lehtikuva)

SAVONLINNA, Finlande (Reuters) - Le président russe Vladimir Poutine a déclaré jeudi que la Russie serait forcée de riposter si Washington maintenait son projet de nouvelles sanctions à son encontre.

Le président russe, qui s'exprimait lors d'une visite en Finlande, réagissait au vote, par la Chambre des représentants américaine de nouvelles sanctions contre son pays. Le texte contraint aussi le président américain Donald Trump à obtenir le feu vert des parlementaires s'il devait décider d'alléger ou de lever des sanctions.

Ces nouvelles dispositions doivent encore être votées par le Sénat et promulguées.

Le nouveau directeur de la Communication de Donald Trump, Anthony Scaramucci, a déclaré à la chaîne de télévision CNN, que le président pourrait soit promulguer la loi telle quelle aura été votée par des deux chambres du Congrès ou y mettre son veto pour obtenir un texte "encore plus dur contre les Russes".

Vladimir Poutine a régulièrement démenti les accusations des Etats-unis selon lesquelles la Russie se serait immiscée dans la campagne électorale pur l'élection présidentielle de 2016.

Il a déclaré jeudi qu'il ne prendrait de décision concernant sa riposte qu'une fois connu le texte définitif adopté par le Congrès américain.

"Comme vous le savez, nous faisons preuve de retenue et de patience, mais, à un certain stade, nous devrons riposter. Il est impossible de tolérer indéfiniment cette goujaterie envers notre pays", a déclaré le chef de l'Etat russe lors d'une conférence de presse commune avec son homologue finlandais.

"Quand aura lieu notre réponse ? Que sera-t-elle ? Cela dépendra de la version définitive du projet de loi qui est pour l'instant toujours en débat au Sénat américain", a-t-il ajouté.

Le président russe a aussi évoqué le différend diplomatique entre Washington et Moscou relatif à l'expulsion en décembre dernier par Barack Obama, le prédécesseur de Donald Trump, de 35 diplomates russes en réaction au piratage informatique qui avait visé le Parti démocrate pendant la campagne électorale.

"Cela va au-delà de toutes les limites raisonnables", a déclaré Vladimir Poutine. "Et maintenant ces sanctions. Elles sont elles aussi illégales du point de vue du droit international."

(Denis Pintchouk; Danielle Rouquié pour le service français)