Appel à l'aide de la filière avicole des Landes

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Appel a l'aide de la filiere avicole des landes[reuters.com]
(Crédits : Regis Duvignau)

BORDEAUX (Reuters) - Plusieurs centaines d'acteurs de la filière avicole ont manifesté samedi matin à Castelnau-Chalosse (Landes) pour réclamer de nouvelles indemnisations pour un secteur qui peine à se remettre de deux crises successives liées à la grippe aviaire.

Ce rassemblement, organisé en plein coeur de la zone de production du foie gras des Landes, à une cinquantaine de kilomètres au Sud-Ouest de Mont-de-Marsan, se voulait pacifique et unitaire mais aussi déterminé.

Les manifestants demandent un dédommagement des pertes encourues depuis la reprise de la production du fait du manque de canetons et de poussins sur le marché, qui a retardé le retour à la normale dans les exploitations.

"Après le vide sanitaire, la production est censée avoir redémarré le 29 mai (...) Mais sur le terrain, la situation est tout autre. A cette date, les canetons naissent à peine", a indiqué à Reuters François Lesparre, président de la FDSEA des Landes, qui considère que la reprise totale d'activité ne pourra pas avoir lieu avant 2018.

Pour ce responsable syndical, les pertes économiques correspondantes s'élèvent à plus de 30 millions d'euros pour l'ensemble des filières canards et volailles des Landes et de la région.

L'Etat "doit maintenant prendre en charge les pertes économiques que nous subissons", a-t-il déclaré.

Les acteurs de la filière - qui représente 6.000 personnes dans le seul département des Landes - ont été rejoint par des élus locaux, comme le député socialiste Boris Vallaud (PS) et le président socialiste du Conseil départemental des Landes, Xavier Fortinon.

Un groupe de 14 parlementaires de la majorité, élus du Sud-Ouest, et la région Nouvelle-Aquitaine ont également apporté leur soutien dans des communiqués distincts.

Le ministre de l'Agriculture Stéphane Travert a annoncé mi-septembre que les pertes d'exploitation survenues après la levée du vide sanitaire ne pouvaient pas être prises en compte.

Entre novembre 2016 et mars 2017, le Sud-Ouest de la France a été frappé par une épizootie d'influenza aviaire due au virus H5N8 hautement pathogène. Près de 4,5 millions de canards ont été abattus de façon préventive.

L'hiver 2015-2016 avait déjà été marqué par un épisode de grippe aviaire.

(Claude Canellas, édité par Myriam Rivet)