La gauche radicale s'en prend à un congrès de DRH, 5 gardes à vue

reuters.com  |   |  378  mots

PARIS (Reuters) - Cinq personnes ont été placées en garde à vue jeudi après des incidents en marge d'une réunion de directeurs des ressources humaines des entreprises du CAC 40 dans le XVIe arrondissement de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.

Au total, 41 membres de la "mouvance contestataire" radicale avaient été interpellés dans la matinée, selon la préfecture de police de Paris.

Toujours selon la préfecture, ils avaient organisé un rassemblement "non déclaré" avant 8h00 dans le Bois de Boulogne, près du restaurant Le Pré Catelan, où se tenait ce congrès auquel Muriel Pénicaud était invitée à parler de la réforme du droit du travail.

La ministre du Travail n'y est finalement pas allée mais son entourage nie que son absence ait eu un lien avec la manifestation. "Elle a eu un empêchement connu hier", a-t-on dit de même source à Reuters.

La préfecture de police ne précise pas à quels groupes appartenaient les manifestants. Mais des intellectuels et des syndicalistes proches de la gauche radicale avaient lancé le 21 septembre sur le blog de Mediapart un appel à "faire leur fête, le 12 octobre, aux DRH et à Pénicaud".

Cet appel avait notamment été relayé par les "communistes libertaires" de la CGT.

"Vers 9h20, environ 80 individus (...) dont une trentaine était encagoulée, ont dégradé sept véhicules en stationnement, dont trois ont été incendiés, et ont tenté de s'introduire dans l'enceinte d'un domaine sportif", explique la préfecture.

"L'intervention des forces de l'ordre, qui ont subi de nombreux jets de projectiles, a permis de contenir les incidents et de mettre fin aux troubles à l'ordre public", ajoute-t-elle dans un communiqué.

Les 41 manifestants interpellés l'ont été pour jets de projectiles sur agents de la force publique, port d'arme prohibé et participation à un attroupement avec port d'arme, précise-t-elle. Ces incidents n'ont pas fait de blessé parmi les forces de l'ordre, ajoute la préfecture de police de Paris.

De source judiciaire, on précise que l'enquête porte sur les chefs de "violences sur personne dépositaire de l'autorité publique" et "dégradations de biens privés par moyens dangereux pour les personnes".

(Emmanuel Jarry, avec Arthur Connan, édité par Simon Carraud et Yves Clarisse)