Le drapeau irakien flotte seul à Kirkouk

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BAGDAD (Reuters) - Les forces d'élite de l'armée irakienne ont pris lundi le contrôle du siège du gouvernement local dans le centre de Kirkouk, sans rencontrer d'opposition de la part des combattants kurdes, ont rapporté des témoins et les services de sécurité.

Venu de l'aéroport, un convoi d'une douzaine de véhicules Humvees du Service du contre-terrorisme (CTS), une unité formée par les Américains, est arrivé devant le bâtiment et les soldats irakiens ont pris position dans les alentours avec des éléments de la police locale.

Le drapeau kurde a été amené et seul le drapeau irakien flotte désormais sur le bâtiment.

Le Premier ministre irakien Haïdar al Abadi avait auparavant ordonné que le drapeau irakien flotte sur la ville et les secteurs environnants, que se disputent Bagdad et le gouvernement régional du Kurdistan.

Lundi matin, les forces irakiennes avaient pris le contrôle de plusieurs secteurs près de la ville, sans rencontrer d'opposition de la part des peshmergas, les combattants kurdes.

A Bagdad, un haut responsable du secteur pétrolier a déclaré à Reuters que des soldats allaient être déployés dans les champs pétrolifères de la région de Kirkouk pour relancer la production suspendue par les autorités régionales.

"Les forces kurdes, suivant les ordres d'Erbil (ndlr-où siègent les autorités kurdes), ont évacué délibérément les employés des champs pétroliers qui sont sous leur contrôle à Kirkouk, notamment Baï Hassan et Avana, ce qui a provoqué l'arrêt de la production", a dit ce responsable.

"Nous ne pouvons pas tolérer qu'on arrête ainsi la production. D'ici peu, nos forces vont reprendre le contrôle de tous les champs pétroliers de Kirkouk et la production reprendra immédiatement."

Peu après, le ministre des Ressources naturelles du Kurdistan irakien, Achti Hawrami, a ordonné la reprise de la production à Baï Hassan et Avana.

En Turquie, le Conseil national de sécurité a conseillé au gouvernement de fermer l'espace aérien turc au gouvernement régional kurde et a souhaité que le poste-frontière de Habour, entre la Turquie et le Kurdistan irakien, soit placé côté irakien sous le contrôle du gouvernement central.

(Maher Chmaytelli et Ahmed Rasheed; Guy Kerivel pour le service français)