L'accès des TPE au crédit resté aisé au 3e trimestre

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L'acces des tpe au credit reste aise au 3e trimestre[reuters.com]
(Crédits : Vincent Kessler)

PARIS (Reuters) - L'accès au crédit des TPE (très petites entreprises) est resté globalement facile au troisième trimestre en France, même s'il est toujours un peu inférieur à celui des PME, selon les données publiées mercredi par la Banque de France.

Sur cette période, les demandes de financement des TPE auprès des banques se sont maintenues au niveau qui est le leur depuis le début de l'année, qu'il s'agisse de crédits de trésorerie (7%) ou de crédits d'investissement (11%).

D'après les résultats de l'enquête trimestrielle menée par la Banque de France (BdF) et la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA) auprès des chefs d'entreprise, "la demande de crédit reste modérée (...), avec une très bonne obtention des crédits d'investissement et une bonne obtention des crédits de trésorerie", a résumé lors d'un point de presse le directeur général des statistiques de la BdF, Jacques Fournier.

Au troisième trimestre, l'accès aux nouveaux crédits de trésorerie des TPE a légèrement fléchi tout en se maintenant dans la tendance globale des trimestres précédents : 67% des TPE ont obtenu en totalité ou à plus de 75% les montants demandés, contre 69% sur la période avril-juin.

A l'inverse, l'obtention de nouveaux crédits d'investissement (équipement et immobilier) a progressé, avec 84% des demandes satisfaites, contre 81% au deuxième trimestre.

Pour les PME, l'accès au crédit reste plus aisé que pour les TPE, malgré des demandes moins souvent satisfaites qu'au trimestre précédent pour les crédits de trésorerie (en recul de cinq points, à 81%).

L'accès des PME aux crédits d'investissement est en revanche inchangé, à 95%.

Globalement, la croissance des crédits aux micro-entreprises reste dynamique, avec une progression de 4,2% en un an, souligne la Banque de France dans un communiqué.

Une hausse alimentée par la croissance des crédits à l'équipement (+4%) et des crédits immobiliers (+5,4%), alors que les prêts de trésorerie, qui représentent moins d'un dixième de l'encours total, diminuent de 2,8% sur la période.

Pour Jacques Fournier, la croissance persistante du crédit à l'équipement, malgré la fin du dispositif de suramortissement fiscal des investissements productifs mi-avril, est liée à la croissance de l'économie française, mais aussi "probablement à deux autres phénomènes, qui sont la recherche de l'amélioration de la compétitivité (...) et des mises aux normes de natures diverses" qui créent un besoin d'équipement global.

(Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)