Ericsson : Lourde perte au 3e trimestre mais pas d'appel au marché en vue

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Ericsson: perte d'exploitation plus elevee que prevu au troisieme trimestre[reuters.com]
(Crédits : Tt News Agency)

STOCKHOLM (Reuters) - Ericsson a publié vendredi une perte d'exploitation au troisième trimestre plus élevée que prévu et a prévenu que la croissance de ses ventes au quatrième trimestre serait inférieure aux attentes mais l'équipementier télécoms a dit qu'il n'aurait pas besoin de faire un appel au marché pour financer la restructuration en cours.

Ericsson a fait état d'une quatrième perte trimestrielle consécutive au troisième trimestre avec un résultat d'exploitation négatif de 4,8 milliards de couronnes (498,6 millions d'euros). Le consensus Reuters donnait une perte de 3,5 milliards de couronnes.

Les charges de restructuration ont particulièrement pesé alors que le groupe a confirmé son objectif de réduire ses coûts d'au moins 10 milliards de couronnes à compter de la mi-2018.

L'équipementier renégocie ou cherche à sortir de contrats de service déficitaires dans sa division réseaux afin de doubler sa marge opérationnelle à 12% après 2018 contre 6% en 2016, un objectif qui laisse les analystes sceptiques.

Le directeur financier du groupe a écarté une augmentation de capital pour faire face aux coûts de restructuration.

"Ce n'est pas du tout à l'ordre du jour", a dit Carl Mellander. "Notre cash flow est un point fort des résultats publiés aujourd'hui et nous pensons que notre bilan nous permet de faire face à la mise en oeuvre de notre stratégie", a-t-il ajouté.

L'action Ericsson a gagné jusqu'à plus de 5% dans les premiers échanges à la Bourse de Stockholm. Vers 07h20 GMT, elle était en hausse de 3,55% à 50,50 couronnes.

Le chiffre d'affaires trimestriel a été de 47,8 milliards de couronnes, légèrement au-dessus du consensus le donnant à 47,5 milliards, et la marge brute hors charges de restructuration s'est établie à 30,0% contre 29,8% attendu par le consensus.

Ericsson souffre de l'intensification de la concurrence du chinois Huawei et du finlandais Nokia, de la faiblesse des marchés émergents et du recul des dépenses d'investissement des opérateurs télécoms car la demande pour la téléphonie de cinquième génération (5G) ne se concrétisera pas avant quelques années.

L'équipementier, un temps leader du secteur, doit aussi poursuivre sa restructuration après une tentative de diversification vers les médias et les services aux collectivités qui ne s'est pas révélée payante.

Ericsson a prévenu que les conditions de marché restaient difficiles et que les ventes de sa division réseaux en seraient affectées au quatrième trimestre.

"La hausse séquentielle des ventes entre le troisième et le quatrième trimestre est attendue en dessous de la saisonnalité normale du fait de la baisse des niveaux d'investissement dans la 4G en Chine continentale", a dit le groupe dans un communiqué.

(Olof Swahnberg et Simon Johnson, Marc Joanny pour le service français, édité par Bertrand Boucey)