STOCKHOLM (Reuters) - Volvo a publié vendredi un bénéfice d'exploitation courant supérieur aux attentes au troisième trimestre, la vigueur de la demande ayant plus que compensé la hausse des coûts liée à des difficultés d'approvisionnements.

Le constructeur suédois de poids lourds a également revu à la hausse sa prévision de demande sur les marchés européen et nord-américain et a dit s'attendre à une poursuite de la forte reprise des ventes en Amérique du Nord en 2018.

Volvo comme ses concurrents européens sur le marché des poids lourds, Daimler et Volkswagen, a bénéficié d'une solide demande sur tous les segments du marché au prix toutefois de tensions dans les approvisionnements qui ont encore pesé au troisième trimestre.

Le constructeur suédois a réalisé un bénéfice d'exploitation ajusté de 7,02 milliards de couronnes (729,2 millions d'euros) contre 4,85 milliards un an plus tôt sur la période correspondante, alors que les analystes financiers tablaient en moyenne sur un résultat de 6,20 milliards de couronnes.

"Ce sont des chiffres qui dépassent toutes les attentes", a commenté Hampus Engellau, analyste chez Handelsbanken Capital Market qui est à l'achat sur le titre. "Il n'y a rien de négatif (...) les prises de commandes sont très fortes et il semble que la demande va encore accélérer à l'avenir."

Vers 07h30 GMT, l'action Volvo est hausse de 6,77% à la Bourse de Stockholm après avoir déjà gagné 45% depuis le début de l'année.

Volvo a commencé à recueillir les fruits d'un programme de réduction de ses coûts de 10 milliards de couronnes désormais achevé et s'est fixé en août comme objectif d'atteindre à moyen terme son plus haut niveau de rentabilité depuis la cession de sa division automobile à Ford il y a près de vingt ans.

Volvo, qui possède entre autres les marques Mack, Renault et UD Trucks, a indiqué que ses prises de commandes de camions avaient augmenté de 32% sur un an au troisième trimestre, à comparer aux 15% prévus par les analystes.

(Niklas Pollard et Johannes Hellstrom, Marc Joanny pour le service français, édité par Bertrand Boucey)