Rakka fera partie d'une Syrie décentralisée, promettent les FDS

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Rakka fera partie d'une syrie decentralisee, promettent les fds[reuters.com]
(Crédits : Erik De Castro)

BEYROUTH (Reuters) - Rakka et sa province feront partie d'une Syrie décentralisée et fédérale, ont promis vendredi les rebelles arabo-kurdes des Forces démocratiques syriennes (FDS), qui viennent de reprendre la ville aux djihadistes de l'Etat islamique (EI).

L'avenir de la province de Rakka "sera déterminé par ses habitants dans le cadre d'une Syrie décentralisée, fédérale et démocratique, où la population de la province sera responsable de ses propres affaires", disent-ils dans un communiqué proclamant formellement la reprise de Rakka, capitale autoproclamée de l'EI en Syrie, après quatre mois de combats.

La "fédéralisation" est déjà en cours dans d'autres secteurs de Syrie aux mains des Kurdes, où un processus électoral en trois phases a débuté en septembre, malgré l'opposition de Damas, d'Ankara et de Washington, qui soutient les FDS dans leur combat contre l'EI.

Le mouvement dominé par les miliciens kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) entend confier l'administration de la province de Rakka à un conseil civil, créer une police locale et "protéger les frontières de la province des menaces extérieures".

Le président Bachar al Assad, dont l'armée progresse rapidement avec l'appui de l'aviation russe et de l'Iran, a quant à lui promis de restaurer l'autorité de l'Etat sur l'ensemble du territoire national.

Interrogé sur le communiqué émis par les SDF, le ministre chargé de la réconciliation nationale, Ali Haïdar, a déclaré que l'avenir de Rakka ne pourrait être abordé "que dans le cadre de la structure politique finale de l'Etat syrien".

La Russie, qui appuie militairement Damas depuis deux ans, réfléchit quant à elle avec d'autres pays à l'organisation d'un congrès réunissant tous les groupes ethniques de Syrie, a dit vendredi le Kremlin.

Il est encore prématuré d'évoquer un lieu ou une date pour ce congrès des peuples de Syrie, une idée mentionnée jeudi par le président Vladimir Poutine lors d'une conférence à Sotchi, a indiqué le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Cette réunion s'inscrirait dans le cadre d'un processus de reconstruction du pays dévasté par plus de six ans de guerre.

(Tom Perry, Jean-Philippe Lefief et Gilles Trequesser pour le service français)