Le patron de PSA envisage une baisse de coûts chez Opel, rapporte Die Welt

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Le patron de psa envisage une baisse de couts chez opel[reuters.com]
(Crédits : Arnd Wiegmann)

FRANCFORT (Reuters) - Carlos Tavares, le président du directoire de PSA, a annoncé de possibles réductions de coûts dans sa division Opel, notant dans un entretien accordé à Die Welt que les coûts de production étaient au moins 50% plus élevés que dans les usines françaises du groupe.

"Mon impression est que beaucoup de problèmes sont dus au fait que les choses sont disproportionnées chez Opel, qu'on y consomme trop d'énergie, que les procédures ne sont pas assez efficaces", a-t-il déclaré dans une interview publiée vendredi par le quotidien allemand.

"Nous devons devenir beaucoup plus efficaces, partout et dans toutes les fonctions. L'industrie automobile est toujours un secteur où il y a beaucoup de gâchis", a-t-il ajouté.

PSA, qui a bouclé cet été le rachat à General Motors de sa filiale automobile européenne, cherche à l'intégrer au reste du groupe et cela va se traduire, selon des analystes, par d'importantes suppressions d'emplois.

Le constructeur automobile français qui a déjà annoncé qu'il utiliserait ses propres technologies et plates-formes pour les futurs modèles Opel, ne financera les programmes prévus pour le siège de la division à Rüsselsheim, en Allemagne, que lorsqu'il sera convaincu de leur rentabilité, a-t-il dit.

Les projets de développement actuels chez Opel ne sont tout simplement pas suffisants pour assurer le succès de la société.

"Une stratégie a été mise en oeuvre qui n'a tout simplement pas fonctionné et nous sommes confrontés au risque qu'Opel ne soit pas en mesure de respecter les plafonds d'émissions qui entreront en vigueur en 2020. Cela est extrêmement grave et extrêmement dangereux pour l'entreprise", a-t-il dit au quotidien.

PSA a déjà annoncé la suppression de 400 emplois dans l'usine Vauxhall d'Ellesmere Port, en Grande-Bretagne, la marque britannique acquise lors du rachat d'Opel.

(Tom Sims à Francfort et Laurence Frost à Paris; Claude Chendjou pour le service français, édité par Juliette Rouillon)