Nouvelle enquête en Allemagne sur le scandale Volkswagen

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Nouvelle enquete en allemagne sur le scandale volkswagen[reuters.com]
(Crédits : Fabian Bimmer)

BERLIN (Reuters) - L'autorité allemande des marchés financiers, la BaFin, a annoncé vendredi qu'elle enquêtait pour déterminer si Volkswagen avait divulgué de manière illégale ou non des informations au sujet du scandale relatif aux émissions polluantes de ses véhicules diesel.

Der Spiegel rapporte vendredi que Martin Winterkorn, alors président du directoire du constructeur allemand, a informé le 21 septembre 2015 le ministre des Transports de l'époque, Alexander Dobrindt, et le patron de la KBA, l'autorité allemande du secteur automobile, sur le fait que l'affaire était d'ampleur mondiale.

Volkswagen n'a publiquement reconnu que le lendemain, 22 septembre, que le problème des moteurs diesel ne concernait pas seulement les Etats-Unis mais environ 11 millions de véhicules à travers le monde et qu'il provisionnait des milliards d'euros pour couvrir les coûts potentiels du scandale.

"Nous examinons cette procédure en vue d'une divulgation potentiellement non autorisée d'information confidentielle", a dit un porte-parole de la BaFin, confirmant les informations du Spiegel.

Volkswagen a refusé de s'exprimer sur cette enquête, répétant son opinion selon laquelle ses dirigeants ont respecté les règles en matière d'information des marchés financiers.

Il n'a pas été possible de joindre le ministère des Transports.

Volkswagen fait l'objet d'une enquête distincte de la BaFin pour des soupçons de délit d'initié dans le cadre de ce scandale des moteurs diesel. Le parquet de la ville de Brunswick enquête pour sa part sur des soupçons de manipulation de marché.

Un tribunal allemand a en outre décidé cette semaine qu'un expert indépendant devrait être nommé pour enquêter sur la manipulation par VW des tests sur les émissions polluantes des véhicules diesel aux Etats-Unis, renforçant les espoirs de certains investisseurs en matière d'indemnisation.

(Andreas Cremer et Jan Schwartz; Bertrand Boucey pour le service français)