La Chine peine à lutter contre la pollution atmosphérique

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(Crédits : Jason Lee)

SHANGHAI (Reuters) - Seulement quatre des 28 grandes villes du nord de la Chine, dans la région de Pékin-Hebei-Tianjin, ont respecté au mois d'octobre les objectifs fixés par le gouvernement en matière de pollution atmosphérique, montrent des chiffres officiels publiés mardi.

La Chine s'est engagée à réduire de plus de 15% la concentration moyenne de particules fines dans l'atmosphère entre octobre 2017 et mars 2018 dans ces 28 villes.

Le pays en est à sa quatrième année de "guerre contre la pollution", pour en finir avec les dégâts occasionnés par des décennies de croissance économique sans entraves, source d'une importante pollution.

Les chiffres d'octobre montrent qu'uniquement Pékin, la capitale, et les villes de Baoding et Shijiazhuang, dans la province du Hebei, et d'Anyang, dans celle du Henan, ont atteint les objectifs officiels.

Les perspectives en vue de l'hiver, période durant laquelle le smog se forme généralement plus, ne sont "pas favorables", dit un communiqué du ministère de l'Environnement.

Pour Pékin, l'objectif pour 2017 est de ramener le taux de particules fines à moins de 60 microgrammes par mètre cube.

Ce taux de PM2,5 (particules fines dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres) est tombé à 57 microgrammes en moyenne en octobre dans la capitale.

La moyenne pour les 28 villes était de 61, bien supérieure à l'objectif de 35 microgrammes que la Chine veut atteindre d'ici 2035.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande que la densité de particules fines dans l'air ne dépasse pas les 10 microgrammes par mètre cube.

Les particules PM2,5 sont trente fois plus fines qu'un cheveu humain. Elles peuvent être inhalées profondément et provoquer attaques cardiaques, cancers et maladies respiratoires.

(David Stanway; Gilles Trequesser pour le service français)