Brexit : Trop tôt pour passer à la phase 2 des négociations, dit Dublin

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Brexit: trop tot pour passer a la phase 2 des negociations, dit dublin[reuters.com]
(Crédits : Ints Kalnins)

DUBLIN (Reuters) - L'Irlande n'est pas disposée à accepter l'ouverture de la deuxième phase des négociations sur le Brexit, concernant les futures relations commerciales entre l'Union et Londres, tant qu'elle n'aura pas obtenu des éclaircissements sur les modalités du divorce entre l'UE et le Royaume-Uni.

"Oui, nous voulons tous passer à la phase deux des négociations du Brexit mais pour l'instant nous ne sommes pas en mesure de le faire", a déclaré le ministre irlandais des Affaires étrangères, Simon Coveney, après avoir reçu vendredi à Dublin son homologue britannique Boris Johnson.

"Il nous faut des clarifications sur des questions très importantes, en particulier la frontière", a-t-il ajouté.

La frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande sera la seule frontière terrestre du Royaume-uni avec l'UE après le Brexit, prévu en mars 2019.

Avec le "chèque" britannique et le sort des ressortissants de l'UE installés en Grande-Bretagne, ainsi que celui des Britanniques vivant dans l'UE, la question de la frontière est l'un des trois grands dossiers actuellement en discussion entre les Vingt-Huit.

Simon Coveney a souhaité que Londres parvienne à un accord global avec l'ensemble des pays de l'Union sur les futures relations commerciales. Mais si cela n'est pas possible, a-t-il poursuivi, il faudra un accord "sur mesure" pour l'Irlande du Nord ou alors ce sera "un saut dans l'inconnu".

Pour Boris Johnson, au contraire, passer à la phase deux des négociations aidera à régler la question de la frontière puisque ce dossier est surtout lié aux futures relations douanières entre le Royaume-Uni et l'UE.

"Je veux souligner que nous ne minimisons en aucune façon cette question", a souligné le secrétaire au Foreign Office.

Il a dit comprendre les raisons pour lesquelles Dublin souhaitait une période de transition post-Brexit de quatre à cinq ans, afin de laisser le temps aux entreprises installées en Irlande de s'adapter aux nouveaux accords, mais il a jugé que cela était possible "en bien moins de temps".

(Padraic Halpin avec James Davey à Londres; Guy Kerivel pour le service français)