PARIS (Reuters) - L'auteur présumé de l'attentat commis vendredi en Isère a reconnu s'être rendu en Syrie, où il a passé un an en 2009 selon sa soeur, et l'enquête laisse "entrevoir un mobile terroriste" à son geste, a déclaré mardi le procureur de Paris.
En garde à vue, Yassin Salhi, 35 ans, a déclaré n'avoir eu aucune motivation religieuse, alors que l'enquête a fait apparaître "des relations suivies" avec un Français parti en Syrie, à qui il a envoyé deux photos, dont un selfie macabre avec la tête de son employeur, qu'il a décapité.
"L'ensemble de ces éléments laissent entrevoir un mobile terroriste au geste de Yassin Salhi, bien que justifié par des considérations personnelles", a déclaré François Molins.
"Selon lui, les mobiles de son acte seraient purement personnels et son acte ne serait pas terroriste. En fait, l'un n'exclut pas l'autre", a-t-il ajouté.
Le parquet de Paris a ouvert mardi une information judiciaire pour participation à une association de malfaiteurs terroristes en vue de préparer ou de faciliter la commission de crimes d'assassinats, notamment.
Il a requis la mise en examen de Yassin Salhi et son placement en détention provisoire.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)