La BCE ne devrait pas relever son aide aux banques grecques

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La bce devrait maintenir l'aide aux banques grecques au niveau actuel[reuters.com]
(Crédits : © Ralph Orlowski / Reuters)

FRANCFORT (Reuters) - Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) maintiendra vraisemblablement inchangé le plafond des liquidités d'urgence (ELA) destinées aux banques grecques, après le rejet par référendum des propositions faites à Athènes par les créanciers internationaux, ont dit dimanche des sources au fait du dossier.

Ce plafond, actuellement fixé à environ 89 milliards d'euros et laissé inchangé lors de précédentes réunions du Conseil des gouverneurs, permet de maintenir à flot des banques grecques fermées depuis l'annonce du référendum, le 26 juin.

Le retrait du soutien existant entraînerait un effondrement immédiat du système bancaire grec.

En revanche, il semble peu probable que la BCE se prononce en faveur d'une option plus avantageuse malgré la victoire du "non" au référendum sur les propositions présentées par les créanciers d'Athènes.

En l'absence de relèvement du plafond de l'ELA que la banque centrale grecque devait demander dimanche à la BCE, selon le porte-parole du gouvernement grec, une réouverture des banques ne devrait pas pouvoir intervenir dans les prochains jours.

Bien qu'aucune décision définitive ne soit prise et que le sujet sera débattu lors des discussions des membres du Conseil des gouverneurs lundi, il est probable qu'ils décideront de maintenir l'ELA à son niveau actuel, ont dit les sources.

Une des sources a dit avant que le résultat du référendum ne soit connu qu'un rejet n'entraînerait pas d'action immédiate en ce qui concerne l'approvisionnement en liquidités.

Une seconde source a confirmé que le référendum ne se traduirait pas par un changement de position de la Banque centrale européenne.

Le maintien de la situation actuelle devrait fournir aux banques grecques peu de temps avant qu'elles aient épuisé les réserves allouées et les obliger à demeurer fermées au moins dans les prochains pour ne pas assister à une hémorragie de liquidités.

Le Conseil des gouverneurs doit aussi débattre d'un éventuel relèvement de la décote imposée aux titres apportés par les banques grecques en garantie des financements qui leur sont consentis.

Une telle mesure, largement symbolique, permettait au conseil des gouverneurs de montrer qu'il réagit au résultat du référendum sans pour autant réduire le montant des financements accessibles aux banques grecques.

(John O'Donnell et bureaux Reuters, Marc Joanny pour le service français, édité par Eric Faye)