Investissement de 1,5 milliard pour les trains Intercités

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Investissement de 1,5 milliard pour les trains intercites[reuters.com]
(Crédits : © Eric Gaillard / Reuters)

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a annoncé mardi un investissement d'un milliard et demi d'euros pour renouveler les trains Intercités, dont le modèle va être revu d'ici la mi-2016 avec la perspective de probables suppressions de lignes.

Un rapport remis en mai au secrétaire d'Etat aux Transports, Alain Vidalies, évoquait notamment la mauvaise qualité des trains dits "d'équilibre du territoire", des liaisons qui ne sont assurées ni par les TER, dont les régions sont responsables, ni par les TGV.

Pour y remédier, Alain Vidalies a fait savoir mardi que l'Etat allait investir 1,5 milliard d'euros afin de renouveler le matériel roulant sur les lignes principales, à l'exception des lignes de nuit. Ces fonds proviendront du budget de l'Agence de financement des infrastructures de transport.

L'investissement s'ajoute à celui de 510 millions déjà effectué, qui va aboutir à la livraison des premiers matériels en 2016 et aux quelque deux milliards d'euros qui vont être mobilisés d'ici 2020 pour la rénovation des lignes, en partenariat avec les régions dans le cadre des contrats de plan.

Le diagnostic sur les dessertes, qui avait ému lorsque la commission présidée par Philippe Duron avait préconisé des fermetures de lignes, sera réalisé d'ici mai 2016, ce qui devrait permettre une discussion avec les nouveaux exécutifs régionaux, élus en décembre prochain.

"Ces trains perdent chaque jour du terrain face aux nouvelles offres de mobilité qui se développent et séduisent les clients", a rappelé Alain Vidalies à la presse. "Depuis 2011, c'est près de 20% de voyageurs en moins", a-t-il ajouté, rappelant que le déficit d'exploitation des trains Intercités est passé de 330 millions d'euros environ en 2015 à 450 millions attendus pour 2016.

Une nouvelle convention avec la SNCF doit être signée d'ici décembre prochain, date d'expiration de l'actuelle convention, mais elle devra "laisser la place à des évolutions" pour prendre en compte les conclusions qui seront rendues en mai.

Les lignes de nuit devraient être particulièrement exposées à l'exception de deux d'entre elles : Paris-Briançon et Paris-Saint-Pierre-de-Carol ou Rodez, jugées indispensables en raison de l'absence d'offre alternative.

(Gregory Blachier, édité par Yves Clarisse)