Les Bourses européennes ont fini nettement dans le rouge

reuters.com  |   |  324  mots

PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont fini lundi nettement dans le rouge, les inquiétudes sur la croissance chinoise entraînant la baisse des actions et des cours des ressources de base.

Les actions chinoises ont chuté de plus de 8%, leur plus forte baisse quotidienne en huit ans, ravivant le spectre d'un krach boursier. Les places européennes ont suivi le mouvement, une légère amélioration de l'indice Ifo du climat des affaires en Allemagne ne suffisant pas à limiter les pertes.

"Le ralentissement de la croissance (chinoise) inquiète et les investisseurs s'interrogent sur les capacités des autorités à relancer l'activité économique dans le pays. La situation reste donc extrêmement tendue," analyse Amaïka Asset Management.

À Paris, le CAC 40 a reculé de 2,57% (129,76 points) à 4.927,60 points, repassant sous la barre des 5.000 points. A Francfort, Le Dax a cédé 2,56% et à Londres, le FTSE s'est replié de 1,13%.

L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 et l'EuroStoxx 50 de la zone euro ont abandonné respectivement 2,1% et 2,41%.

Les nouvelles venues de Chine ont fait perdre plus de 1% aux futures sur le cuivre, contribuant à précipiter l'indice Thomson Reuters CRB des ressources de base, fortement dépendant du marché chinois, vers un creux de six ans.

Le pétrole a également souffert, le Brent perdant 1,7% à 53,69 dollars le baril, son plus bas niveau depuis près de quatre mois.

A l'heure de la clôture en Europe, Wall Street était orientée à la baisse, les craintes concernant la Chine éclipsant un indicateur suggérant un rebond du secteur manufacturier aux Etats-Unis.

Sur le marché des changes, le dollar subit une correction et perd plus de 1% face à l'euro en attendant la réunion, mardi et mercredi, de la Réserve fédérale. Les investisseurs ne tablent pas sur un relèvement immédiat des taux d'intérêt américains mais l'attendent toujours pour septembre.

(Patrick Vignal pour le service français, avec Alexandre Boksenbaum-Granier, édité par Wilfrid Exbrayat)