Le président iranien Hassan Rohani se rendra à Rome

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(Crédits : © Beawiharta Beawiharta / Reute)

DUBAI (Reuters) - Le président iranien, Hassan Rohani, a accepté une invitation à se rendre à Rome, a annoncé mercredi le ministère italien des Affaires étrangères, une visite qui serait la première dans une capitale de l'Union européenne depuis son arrivée au pouvoir.

Le président du Conseil italien, Matteo Renzi, a invité Hassan Rohani à effectuer une visite officielle dans "les prochaines semaines", a précisé un porte-parole du ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni, en déplacement à Téhéran.

Le chef de la diplomatie italienne est le dernier responsable occidental en date à se rendre à Téhéran depuis la conclusion de l'accord du 14 juillet sur le programme nucléaire iranien, qui ouvre la voie à une levée des sanctions internationales et à une relance de la coopération économique et commerciale.

La semaine dernière, son homologue français, Laurent Fabius, a lui aussi fait le déplacement à Téhéran, où il était porteur d'une invitation de François Hollande à l'intention du président iranien pour une visite officielle en France en novembre.

"Rohani a accepté l'invitation et doit nous préciser la date", a dit Paolo Gentiloni à des journalistes à Téhéran, selon des propos cités par son porte-parole.

"Au-delà de la coopération politique, nos deux pays peuvent travailler ensemble dans les domaines des échanges, du commerce et de l'économie", a ajouté Gentiloni, cité cette fois par l'agence de presse iranienne Iran. Son porte-parole a confirmé cette déclaration.

PLUSIEURS GROUPES ITALIENS SE POSITIONNENT DÉJÀ

L'accord du mois dernier alimente les espoirs de nombreux pays de profiter de la réouverture économique de l'Iran, un pays de près de 80 millions d'habitants à la population jeune, au niveau d'éducation élevée et qui possède certaines des plus importantes réserves énergétiques du monde.

L'Italie, qui n'a pas directement participé aux discussions des derniers mois sur le nucléaire, n'a pas attendu qu'elles aboutissent pour tenter d'améliorer ses relations avec la République islamique, puisque la précédente visite de Gentiloni à Téhéran remontait au mois de mars.

Le groupe pétrolier italien Eni, fortement implanté en Iran jusqu'en 2001, a dit qu'il étudierait des investissements sur place une fois les sanctions levées et si des conditions favorables lui étaient offertes. Gentiloni a jugé mercredi "très probable" que Téhéran accepte de discuter de nouvelles dispositions contractuelles.

Sa collègue en charge du Développpement économique, Federica Guidi, a dit pour sa part que l'Italie investirait certainement dans le secteur automobile iranien dans un avenir proche.

Une filiale du groupe industriel Finmeccanica a quant à elle signé mercredi un contrat de 500 millions d'euros pour construire une centrale électrique en Iran.

(Sam Wilkin et Steve Scherer, avec Bozorgmehr Sharafedin et Philip Pulella, Henri-Pierre André et Marc Angrand pour le service français)