Jean-Vincent Placé quitte à son tour Europe Ecologie-Les Verts

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(Crédits : © Stephane Mahe / Reuters)

PARIS (Reuters) - Le président du groupe écologiste au Sénat, Jean-Vincent Placé, a annoncé vendredi son départ d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et son intention de fédérer un rassemblement d'écologie "réformatrice" loin de la "dérive gauchiste et sectaire" de son ancien parti.

C'est la deuxième défection au sein du parti en l'espace de 24h, après le départ du président du groupe EELV à l'Assemblée nationale, François de Rugy. La formation écologiste se déchire sur la question de la participation au gouvernement depuis le départ de Cécile Duflot et Pascal Canfin en mars 2014, et d'un rapprochement avec le Front de gauche.

"Je pars", a dit le sénateur de l'Essonne sur Europe 1. "Ce n'est pas de gaieté de coeur" mais EELV "est un astre mort, une structure morte qui donne aujourd'hui une vision caricaturale et politicienne de l'écologie", a-t-il ajouté.

"Je suis un responsable politique, je veux faire de la politique, je veux peser sur les choses et quand je vois qu'aujourd'hui nous sommes, au niveau national, dans le combat pour la conférence climat, la COP21 en décembre (...) je veux être un des acteurs, je veux peser davantage encore", a-t-il ajouté.

Jean-Vincent Placé avait menacé la semaine dernière de s'affranchir du parti en raison de sa stratégie "irresponsable" d'alliance avec le Front de gauche dans cinq régions pour les élections régionales de décembre.

"Je souhaite fédérer autour de moi avec François de Rugy et différents amis écologistes notamment de Génération Ecologie et du Front Démocrate, avec Yves Pietrasanta, avec Jean-Luc Bennahmias, un grand mouvement de l'écologie réformatrice et non pas une écologie refermée, sectaire, identitaire et tournée vers l'extrême gauche comme on le voit aujourd'hui", a-t-il dit.

Il s'est par ailleurs dit hostile à une candidature écologiste à l'élection présidentielle de 2017.

"Les idées écologistes sont évidemment essentielles, seulement voilà, elles ne peuvent pas être portées dans une candidature croupion qui ferait 1%, 2%", a-t-il déclaré. "Il faut évidemment s'appuyer sur le bilan du président de la République François Hollande."

(Marine Pennetier, édité par Jean-Baptiste Vey)