Manuel Valls rejette toute remise en cause des 35 heures

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Manuel valls contre une remise en cause des 35 heures[reuters.com]
(Crédits : Stephane Mahe)

PARIS (Reuters) - Manuel Valls a répété vendredi que les 35 heures ne seraient pas remises en cause, après une nouvelle critique de cette mesure emblématique du gouvernement socialiste de Lionel Jospin par le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron.

"Il n'y aura pas de remise en cause de la durée légale du temps de travail et des 35 heures", a dit le Premier ministre à des journalistes, en soulignant que les entreprises pouvaient déjà négocier des assouplissements.

La veille, Emmanuel Macron avait tenté devant l'université d'été du Medef de convaincre les chefs d'entreprise que le gouvernement avait déjà répondu à leurs demandes et que la gauche au pouvoir avait changé.

Devant une assemblée très critique envers l'action du gouvernement, il avait évoqué les erreurs commises depuis des dizaines d'années par les responsables politiques et les chefs d'entreprise français.

"La gauche n'est pas exempte de critiques", avait-il dit, avant de faire une allusion aux 35 heures, une réforme conspuée tous les ans à l'université d'été du Medef, mais que ni le chef de l'Etat ni le Premier ministre ne souhaitent remettre en cause.

La gauche, "elle a pu croire à un moment, il y a longtemps, que la politique se faisait contre les entreprises ou au moins sans elles, qu'il suffisait de décréter et de légiférer pour que les choses changent, qu'il n'était pas nécessaire de connaître le monde de l'entreprise pour prétendre le régenter, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. C'était une fausse idée", avait déclaré Emmanuel Macron.

Cette critique, émise à plusieurs reprises dans le passé par cet ancien homme du privé, a sonné comme une provocation aux oreilles des soutiens de la maire de Lille, Martine Aubry, qui avait mis en oeuvre les 35 heures quand elle était ministre, avant l'ouverture de l'université d'été du Parti socialiste.

"Cette phrase est une fausse bonne idée", a déclaré vendredi le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, sur France Info.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)