La Banque asiatique de développement rassurante sur le yuan

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YOKOHAMA, Japon (Reuters) - La récente dépréciation du yuan a rapproché la devise chinoise de sa réelle valeur de marché, a déclaré mercredi le président de la Banque asiatique de développement (BAD), qui s'est montré optimiste sur les perspectives de l'économie chinoise.

S'exprimant lors d'un séminaire à Yokohama, dans l'est du Japon, Takehiko Nakao a estimé que l'économie chinoise allait continuer de croître régulièrement, quoique à un rythme ralenti.

"Ces derniers temps, le yuan est devenu surévalué (...). La dépréciation du yuan est adaptée à sa réelle valeur de marché", a déclaré Takehiko Nakao.

La Banque populaire de Chine (BPC) est intervenue à plusieurs reprises pour stabiliser le yuan depuis la dévaluation décidée le 11 août après une série d'indicateurs décevants, présentée comme une mesure de libéralisation du marché.

Cette décision et les craintes de plus en plus vives d'un atterrissage brutal de l'économie chinoise ont déclenché une onde de choc sur les marchés financiers à travers le monde ont ébranlé les devises des économies émergentes.

Le président de la BAD a reconnu que ces turbulences reflétaient en partie les inquiétudes des investisseurs concernant la capacité des autorités chinoises à amortir le ralentissement économique.

"Je ne suis pas particulièrement inquiet sur les perspectives", a-t-il cependant déclaré en précisant que malgré leur net recul, les Bourses chinoises restent nettement au-dessus de leurs niveaux de l'été dernier.

"La consommation reste très solide en Chine et le secteur des services du pays dispose d'un énorme potentiel de croissance", a observé Takehiko Nakao.

Selon lui, le ralentissement chinois risque de peser sur des économies lourdement dépendantes des exportations de ressources de base vers la Chine, comme l'Indonésie par exemple.

"Mais les pays asiatiques ont les capacités pour maintenir leur croissance par eux-mêmes", a-t-il relevé en excluant que le ralentissement chinois "porte un coup sévère au développement économique de l'Asie."

(Leika Kihara, Chris Gallagher et Shri Navaratnam; Myriam Rivet pour le service français, édité par Véronique Tison)