Obama obtient la voix qui lui manquait au Sénat sur l'Iran

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(Crédits : © Joshua Roberts / Reuters)

WASHINGTON (Reuters) - La sénatrice démocrate Barbara Mikulski a annoncé mercredi qu'elle soutiendrait l'accord négocié avec l'Iran sur son programme nucléaire, apportant à l'administration Obama la voix nécessaire pour que ce texte survive à son passage devant le Congrès des Etats-Unis.

"Aucun accord n'est parfait, en particulier un accord négocié avec le régime iranien", note la sénatrice du Maryland qui ajoute cependant dans un communiqué être arrivée à la conclusion que "ce Plan d'action conjoint (l'accord conclu le 14 juillet à Vienne entre l'Iran et les grandes puissances-NDLR) est la meilleure option disponible pour empêcher l'Iran d'avoir la bombe atomique".

Avec son ralliement, plus ceux des sénateurs Bob Casey et Chris Coons qui se sont déclarés mardi, la Maison blanche dispose désormais de 34 voix au Sénat, 32 démocrates et deux indépendants.

Ce seuil était capital pour l'équipe d'Obama, puisqu'il empêchera le Congrès de passer outre un veto présidentiel qui semble inéluctable.

Les républicains étant majoritaires au Sénat comme à la Chambre des représentants, le Congrès devrait en effet adopter d'ici au 17 septembre une "motion de désapprobation" de l'accord conclu entre l'Iran et les puissances du P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Grande-Bretagne + Allemagne).

Barack Obama a annoncé que dans cette hypothèse, il ferait usage de son droit de veto, que le Congrès ne peut annuler qu'à une majorité qualifiée des deux tiers dans les deux chambres. Avec 34 voix assurées au Sénat, la Maison blanche est désormais certaine que ce veto ne pourra pas être remis en cause.

La "motion de désapprobation" serait même rejetée si 41 sénateurs ne la votaient pas, évitant ainsi à Barack Obama d'utiliser son veto. Pour l'heure, dix sénateurs démocrates doivent encore se prononcer.

(Patricia Zengerle, Tangi Salaün et Henri-Pierre André pour le service français)