L'option militaire en Syrie ne suffit pas, dit Angela Merkel

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(Crédits : © Adrees Latif / Reuters)

BERLIN (Reuters) - Les efforts militaires sont nécessaires en Syrie bien qu'ils ne parviendront pas, seuls, à mettre fin à la guerre dans ce pays, a estimé Angela Merkel dans un entretien à la radio Deutschlandfunk diffusé dimanche.

La chancelière allemande dit s'être entretenue avec Vladimir Poutine du conflit syrien en marge de la réunion à quatre vendredi à Paris consacrée à la situation dans l'est de l'Ukraine.

"Concernant la Syrie, j'ai dit pour la première fois : nous avons besoin d'efforts militaires mais les efforts militaires ne fourniront pas la solution. Nous avons besoin d'un processus politique mais pour l'instant cela ne se passe pas vraiment bien", a-t-elle déclaré.

La Russie a entamé cette semaine une campagne de frappes aériennes qu'elle a l'intention d'intensifier, estimant que cela permet d'affaiblir les djihadistes de l'Etat islamique (EI). Les Occidentaux y voient un prétexte pour soutenir le président Bachar al Assad. La France a, elle aussi, commencé à mener des opérations aériennes contre les combattants de l'EI.

La chancelière allemande estime qu'il serait nécessaire d'impliquer le régime du président syrien Bachar al Assad dans les négociations. "Cela ne signifie pas que nous ne voyons pas les terribles conséquences de ce que Assad a fait et qu'il continue de faire avec des barils d'explosifs contre la population", a-t-elle noté.

"Mais pour parvenir à une solution politique, nous avons besoin à la fois des représentants de l'opposition syrienne ainsi que de ceux qui sont actuellement au pouvoir à Damas et d'autres pour obtenir de véritables succès"", a-t-elle poursuivi.

Angela Merkel a également jugé que la Russie, les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et l'Iran pouvaient jouer un rôle important avec l'Allemagne, la France et la Grande-Bretagne.

Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid al Moualem, a laissé entendre vendredi qu'il serait impossible de mettre fin à la crise seulement par des négociations politiques, affirmant qu'il était impensable de parvenir à résoudre par le dialogue ce qui n'a pas pu l'être sur le terrain.

(Michelle Martin, Pierre Sérisier pour le service français)