Mesures de sécurité renforcées à Jérusalem, deux maisons rasées

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Mesures de securite renforcees a jerusalem, deux maisons rasees[reuters.com]
(Crédits : Ammar Awad)

JERUSALEM (Reuters) - Les forces israéliennes ont détruit mardi les maisons de deux militants palestiniens à Jérusalem dans le cadre de mesures prises par le gouvernement à la suite de la mort de quatre Israéliens agressés par des Palestiniens.

L'intensification ces dernières semaines des violences dans Jérusalem-Est et en Cisjordanie occupée fait craindre une escalade du conflit, même si les affrontements n'ont pas atteint le niveau des intifada de 1987 et 2000. Dans son édition de dimanche, le Yedioth Ahronoth, premier tirage de la presse israélienne, a tout de même évoqué une "troisième intifada".

Depuis jeudi, quatre Israéliens ont été tués et trois autres blessés à l'arme blanche ou par des tirs à l'arme à feu d'une voiture. Deux des agresseurs ont été abattus par la police israélienne. En Cisjordanie, depuis dimanche, deux Palestiniens, dont un adolescent, ont été tués et 170 autres blessés dans des affrontements contre des soldats israéliens.

Le gouvernement israélien a annoncé lundi soir, à l'issue d'une réunion du cabinet de sécurité présidée par le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, un renforcement des mesures de sécurité, dont le déploiement de renforts militaires en Cisjordanie. Une visite de Benjamin Netanyahu prévue cette semaine en Allemagne a été réduite à une seule journée.

Dans un communiqué, l'armée israélienne dit avoir détruit mardi matin la maison d'un Palestinien tué par la police après avoir assassiné en novembre dernier quatre rabbins et un policier dans une synagogue de Jérusalem.

La deuxième maison détruite appartenait à un Palestinien tué par la police en août 2014 après avoir renversé délibérément et tué au volant d'un engin de chantier un piéton israélien dans Jérusalem.

La maison d'un troisième Palestinien, tué en octobre 2014 après avoir tenté d'assassiné un militant juif d'extrême droite, a été partiellement scellée.

Les autorités israéliennes estiment que ces démolitions punitives peuvent avoir un effet dissuasif.

(Maayan Lubell, avec Ali Sawfta à Ramallah, Henri-Pierre André pour le service français)