Quatrième jour de grève des éboueurs à Paris

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Les eboueurs poursuivent leur greve a paris[reuters.com]
(Crédits : Jacky Naegelen)

PARIS (Reuters) - La mairie de Paris a annoncé jeudi la mise en place de moyens de substitution au quatrième jour de grève des agents de la propreté dans certains des dix arrondissements où la collecte des poubelles est assurée par la municipalité.

Depuis lundi, 3.000 tonnes d'ordures se sont accumulées et la municipalité a fait appel à des prestataires privés. "Quarante bennes ont été utilisées mercredi", a indiqué Mao Péninou, adjoint à la mairie de Paris en charge de la propreté.

Les organisations syndicales représentant les 4.900 agents de propreté réclament une augmentation de 100% du taux de promotion au grade supérieur pour les trois années à venir.

Plusieurs dizaines de syndicalistes se sont rassemblés jeudi matin dans la mairie du Xe arrondissement.

"On fait des métiers pénibles, insalubres, on veut être respectés dans notre fiche de paie", a déclaré à la presse Régis Vieceli, délégué CGT.

"Nous, ce qu'on demande à madame Hidalgo, c'est de s'asseoir à la table des négociations le plus vite possible", a-t-il ajouté, reprochant à la maire socialiste Anne Hidalgo de "prendre les usagers et les commerçants en otages".

Environ 30% des agents sont en grève mais le mouvement est très suivi chez les conducteurs de camions-bennes, souligne la CGT, rappelant qu'en 2010, les éboueurs avaient fait grève quatre semaines.

Mao Péninou a assuré jeudi que le taux de grévistes chez les conducteurs de bennes était tombé à 40%. "Nous avons commencé à résorber le stock de déchets non collectés", a-t-il affirmé.

Selon la mairie, seul le Xe arrondissement est affecté depuis lundi. Mais la collecte des ordures reste perturbée dans les IIe, Ve, VIe, XIIIe, XIVe, XVIe, XVIIe et XXe arrondissements.

Concernant les revendications des grévistes, "un dialogue avec les organisations syndicales se poursuit", a déclaré Emmanuel Grégoire, adjoint à la maire de Paris en charge des ressources humaines.

(Gérard Bon, édité par Yves Clarisse)