Crédit agricole paierait 700 millions d'euros d'amende aux USA

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PARIS (Reuters) - Crédit agricole serait à quelques jours d'un accord avec les autorités américaines sur une amende d'environ 700 millions d'euros qui lui permettrait de mettre fin aux enquêtes sur des soupçons d'opérations financières au profit d'individus ou de pays visés par des sanctions économiques des Etats-Unis, écrit mardi Les Echos.

"Selon nos informations, le groupe mutualiste devrait se voir infliger une amende de près de 800 millions de dollars (700 millions d'euros), pour avoir violé ces règles américaines d'embargo en facilitant des transactions en dollars avec le Soudan, l'Iran, Cuba et la Birmanie", explique le quotidien sur son site internet.

Selon Les Echos, Crédit agricole éviterait aussi un "plaider coupable" qui aurait pu être lourd de conséquences sur le plan commercial.

Une porte-parole de Crédit agricole n'a pas souhaité faire de commentaire.

On rapportait de sources proches du dossier début septembre qu'un accord était proche entre la banque française et les autorités américaines sur une amende de 900 millions de dollars (environ 804 millions d'euros).

Des analystes estiment qu'une amende de cet ordre serait largement couverte par la provision de 1,6 milliard d'euros mise de côté par le groupe pour l'ensemble de ses contentieux.

En août, lors de la présentation de ses résultats semestriels, la banque française avait déclaré que ses discussions avec les autorités américaines étaient "très avancées" et qu'une "résolution globale" devrait intervenir avant la fin de l'année.

Plusieurs autres banques internationales, principalement européennes, ont déjà conclu avec différentes autorités américaines des accords portant sur des pénalités d'un montant global de près de 14 milliards de dollars depuis 2009.

L'an dernier, BNP Paribas a versé un montant record de 8,97 milliards de dollars et plaidé coupable de violation de sanctions. Le groupe s'est en outre vu interdire pour une durée limitée certaines transactions en dollar.

(Julien Ponthus, édité par Jean-Michel Bélot)