Restrictions sur les dons du sang en lien avec Zika

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La france restreint les dons du sang en raison de l'epidemie de virus zika [reuters.com]
(Crédits : © Paulo Whitaker / Reuters)

PARIS (Reuters) - Les personnes ayant séjourné dans des zones où sévit l'épidémie de virus Zika devront respecter un délai de 28 jours après leur retour en France métropolitaine avant de pouvoir donner leur sang, a annoncé dimanche la ministre de la Santé Marisol Touraine.

Le virus Zika est généralement transmis par les moustiques du genre Aedes mais deux cas de transmission lors de transfusions sanguines ont été signalés au Brésil.

"Quelqu'un qui revient d'une zone où il y a Zika ne peut pas donner son sang avant 28 jours et (...) sur place, dans les territoires concernés, tous les dons du sang sont testés" afin de vérifier qu'ils ne sont pas contaminés par le virus, a déclaré Marisol Touraine au Grand rendez-vous Europe1-iTELE-Le Monde.

Une flambée de maladie à virus Zika touche une trentaine de pays, principalement en Amérique latine et les départements ultramarins de la Martinique, la Guyane et la Guadeloupe sont également touchés.

Dans les territoires français concernés, des mesures de suivi renforcé ont été mises en place pour les femmes enceintes, a précisé la ministre de la Santé, qui a fait état de 18 cas de Zika importés en métropole.

Généralement bénigne, la contamination par le virus Zika se traduit par des symptômes de type grippal (fièvre, fatigue, courbatures). Mais les précédentes flambées épidémiques ont coïncidé avec une augmentation des cas de syndrome de Guillain-Barré (complications neurologiques) et du nombre de nouveau-nés présentant une microcéphalie, une anomalie de croissance de la boîte crânienne.

"Il ne faut pas créer un climat d'affolement", a insisté Marisol Touraine en rappelant qu'"il n'y a pas aujourd'hui de (moustique porteur du virus) Zika sur le territoire métropolitain".

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé lundi que l'augmentation des cas de malformations congénitales et de troubles neurologiques dans les régions affectées par le virus Zika constituait une "urgence de santé publique de portée mondiale".

(Myriam Rivet, édité par Tangi Salaün)