L'administration Obama dévoile son dernier budget

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WASHINGTON (Reuters) - Le président américain, Barack Obama, dévoile ce mardi son dernier projet de budget qui fera office de testament politique à quelques mois de l'élection présidentielle de novembre.

Dans ce document, il exposera ses priorités pour l'exercice fiscal 2017, qu'il s'agisse du combat contre l'organisation Etat islamique (EI) ou de amélioration des conditions de vie des Américains les plus pauvres.

Avec un Congrès dominé par les républicains, il n'a guère de chance d'être adopté, mais ce projet de budget permettra à Barack Obama, au pouvoir depuis 2009, d'insister une dernière fois sur certains sujets, qu'il s'agisse de l'éducation, de la réforme de la justice pénale ou de l'emploi.

Certains éléments sont déjà connus. Le Pentagone devrait ainsi réclamer une enveloppe de plus de 7 milliards de dollars pour combattre l'EI, soit 35% de plus que ce qu'il a demandé l'an dernier, et Barack Obama devrait aussi proposer d'augmenter de 20% l'aide à la recherche sur les énergies renouvelables pour la porter à 7,7 milliards de dollars.

"Ce document (...) montrera dans quelle direction le président Obama entend voir se diriger la politique budgétaire américaine", explique Joel Friedman, vice-président du Centre sur le budget et sur les priorités budgétaires.

"Je ne pense pas que quiconque puisse s'attendre à ce qu'il soit adopté cette année. Les républicains ne l'accueilleront pas favorablement, mais cela ne veut pas dire qu'il s'agira d'un document sans intérêt."

Le Congrès pourra adopter certains éléments du budget sans l'approuver totalement. Le gouvernement américain devrait proposer 4.000 milliards de dollars de dépenses (3.570 milliards d'euros), un montant conforme aux propositions avancées pour 2016 et qui s'élevaient à 3.990 milliards de dollars.

Le budget devrait rester dans les clous de l'accord conclu l'an dernier entre les républicains et la Maison blanche qui a permis de supprimer le principe de la baisse automatique des dépenses militaires et de certains programmes de politique intérieure.

Joel Friedman souligne que le président américain et le chef de file de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Paul Ryan, se sont mis d'accord sur certains projets destinés à combattre la pauvreté, notamment sur l'élargissement d'un programme de crédit d'impôt censé encourager les plus pauvres à travailler.

(Jeff Mason, Nicolas Delame pour le service français, édité par Marc Joanny)