Dilma Rousseff promet plus de dépenses sociales au Brésil

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Rousseff s’engage a augmenter les depenses sociales au bresil[reuters.com]
(Crédits : Paulo Whitaker)

SAO PAULO (Reuters) - Dilma Rousseff, la présidente brésilienne sous la menace d'une destitution, s'est engagée dimanche à augmenter les dépenses sociales, ajoutant que ses opposants tailleraient dans ces prestations si jamais elle était mise à l'écart.

S'exprimant à l'occasion d'un défilé du 1er mai à Sao Paulo, coeur industriel du pays, elle a déclaré que son éventuelle destitution ouvrirait la porte à un démantèlement d'une législation du travail qui protège des millions de salariés au sein de la première économie latino-américaine.

Le 18 avril, la Chambre des députés au Brésil a voté en faveur de la destitution de Dilma Rousseff, accusée d'avoir maquillé les comptes publics pour favoriser sa réelection en 2014.

Si une majorité des 81 membres du Sénat vote, comme c'est attendu, dans le même sens que la Chambre des députés, la présidente brésilienne pourrait être suspendue de ses fonctions dès le 11 mai, le pouvoir exécutif revenant alors à son vice-président Michel Temer.

Alors que nombre de ses conseillers prennent acte du fait qu'une destitution de la présidente brésilienne est probable, Dilma Rousseff s'est lancée dans une série d'annonces susceptibles d'être bien reçues par sa base électorale du Parti des travailleurs.

Dimanche, elle a ainsi annoncé une hausse moyenne de 9% du Bolsa Family, un programme destiné à lutter contre la pauvreté, et s'est engagée à construire de nouveaux logements sociaux.

"On dit que ce gouvernement est fini. On essaie de nous paralyser, mais le gouvernement fait sa part de travail", a déclaré Dilma Rousseff, tout en réaffirmant que la procédure de destitution dont elle a fait l'objet ne repose sur aucun fondement juridique.

Au pouvoir depuis 2010, réélue quatre ans plus tard, la première femme à diriger le plus grand pays d'Amérique latine dément avoir commis des actes justifiant sa destitution et présente la procédure visant à la chasser du pouvoir comme un "coup d'Etat" et "la plus grosse fraude juridique et politique" de l'histoire du Brésil.

(Guillermo Parra-Bernal et Lisandra Paraguassu, Benoît Van Overstraeten pour le service français)