Raids aériens à l'est de Damas, lourd bilan des combats à Alep

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BEYROUTH (Reuters) - Une vingtaine de raids aériens ont visé une ville contrôlée par les rebelles à l'est de Damas mercredi après l'expiration d'un accord de cessation des hostilités, tandis que les violents combats qui secouent Alep depuis mardi ont fait des dizaines de morts, rapportent l'Observatoire syrien des droits de l'homme et des combattants des deux camps.

L'OSDH ajoute que des combats au sol ont également éclaté entre insurgés et forces gouvernementales à Daïr al Assafir, ville de la Ghouta orientale visée par les bombardements aériens de mercredi.

A Alep, où les insurgés ont lancé mardi matin une offensive de grande ampleur contre les lignes gouvernementales, les bilans varient selon les sources.

Les rebelles disent avoir perdu 10 combattants, tué au moins 40 soldats des forces gouvernementales et gagné du terrain dans le quartier de Djamiyat al Zahraa, dans la partie occidentale de la ville sous contrôle de Damas, dont un secteur stratégique qu'ils ont ensuite reperdu après l'arrivée de renforts.

L'armée affirme de son côté avoir repoussé l'attaque et tué des dizaines de rebelles, ajoutant que des dizaines de civils ont également trouvé la mort.

Selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdoulrahmane, ces combats, les plus violents depuis un an dans la grande ville du nord de la Syrie, ont fait des dizaines de morts dans les deux camps. Ils se poursuivaient mercredi, bien que de manière moins intense, et les forces gouvernementales ont reçu des renforts du Hezbollah libanais, a-t-il ajouté.

La région d'Alep n'était pas concernée par l'accord de cessation des hostilités négocié entre la Russie et les Etats-Unis, dont Moscou avait annoncé lundi qu'il était prolongé jusqu'à mardi à minuit. Bombardements et combats ont repris près de Damas quelques heures seulement après l'expiration de cet accord. Aucune autre prolongation n'a été annoncée.

Le général russe Sergueï Kouralenko, chargé de superviser la trêve, a qualifié la situation de "partiellement tendue" dans les provinces de Damas, Alep et Lattaquié, selon des propos rapportés mercredi par l'agence de presse RIA.

(Tom Perry, avec Lidia Kelly à Moscou, Tangi Salaün pour le service français)