ANKARA (Reuters) - La Turquie aura bientôt satisfait toutes les conditions posées par l'Union européenne pour la mise en oeuvre de l'accord de libre circulation de ses ressortissants dans l'espace européen, dont l'adoption du passeport biométrique, a déclaré mercredi le ministre turc des Affaires étrangères.

Mevlut Cavusoglu a fait cette assurance alors que la Commission européenne devrait confirmer mercredi qu'Ankara a rempli la quasi-totalité des 72 critères qu'elle a fixés, et demander aux gouvernements des Etats membres et au Parlement européen d'approuver l'accord de libre circulation d'ici à la fin du mois de juin.

L'UE et la Turquie ont conclu en mars un accord qui prévoit l'exemption de visas pour les ressortissants turcs voulant se rendre dans l'UE en contrepartie de l'engagement d'Ankara à lutter contre l'afflux de réfugiés en Europe.

Le Parlement turc a levé un des derniers obstacles à sa mise en oeuvre en votant dans la nuit de mardi à mercredi une loi qui crée une commission de contrôle des sanctions imposées aux membres des forces de sécurité accusés de crimes.

Le gouvernement d'Ankara en avait levé un autre lundi en approuvant la suppression des visas pour les ressortissants de l'ensemble des 28 Etats membres de l'UE, une mesure de réciprocité qui constituait un autre de ces critères. Les ressortissants de quelques pays d'Europe de l'Est devaient jusqu'à présent demander un visa pour se rendre en Turquie.

L'adoption du passeport biométrique est l'une des dernières conditions à satisfaire. Mevlut Cavusoglu a indiqué mercredi sur la chaîne télévisée NTV que la modification de la législation en la matière serait effectuée prochainement.

(Tulay Karadeniz et Gulsen Solaker, Tangi Salaün pour le service français)